Passé par Gueugnon, les Glasgow Rangers et Charlton, Salim Kerkar est en train de se relancer sous les couleurs du Beroe Stara Zagora, actuel 3e du championnat bulgare. Le milieu offensif franco-algérien confie ses nouvelles ambitions à Footafrica365.fr. Salim, on vous a un peu perdu de vue depuis votre départ du Charlton Athletic, que devenez-vous ? Après l'Angleterre, je suis resté 6 mois sans jouer. Je voulais rester en Angleterre, mais je n'ai pas trouvé de club. J'ai ensuite été à l'essai en Ukraine, au Metalurg Donetsk, mais cela ne s'est pas fait. Le coach était un peu bizarre et a d'ailleurs été viré peu après. Mon agent, Walid Bouchenafa (Global Football Management), m'a alors proposé ce club en Bulgarie, le Beroe Stara Zagora. Je connaissais un peu le Levski ou le CSKA Sofia, mais pas ce club-là. Que peut-on dire du Beroe ? C'est un très bon club, l'un de ceux qui sont sérieux en Bulgarie. Le club est géré par l'Etat, il n'y a pas de retard de paiement, l'organisation est bonne. Le coach a fait la majeure partie de sa carrière en Allemagne, c'est un ancien international qui connaît bien le football. C'est un peu le club qui monte en puissance dans le pays. Je suis arrivé en fin de saison, on jouait la seconde partie de tableau. Cette saison, le club a de nouvelles ambitions, et s'est renforcé en conséquence. On est troisièmes. Les débuts ont été délicats, avec du beau jeu et des résultats qui ne venaient pas. Maintenant ça marche. Il y a beaucoup de joueurs d'origine africaine dans ce club... Oui, avec Junior Mpia, Igor Djoman, Chris Gadi l'ancien Marseillais et Alhassane Ndiaye, c'est une vraie petite famille. Quand je suis arrivé, il n'y avait que Djoman. Quand on arrive dans un club dont on ne connaît pas la langue, cela facilite l'intégration. Vous êtes-vous imposé tout de suite ? J'ai joué mon football, j'ai été vite intégré à l'équipe. La philosophie de jeu est très portée vers l'avant. Cela m'a facilité la tâche. Par rapport au championnat écossais, quel est le niveau de ce championnat bulgare ? Il n'y a pas de grosses différences. A part les deux grosses équipes de Glasgow en Ecosse qui sont un peu au-dessus. On l'a vu avec Ludogorets, qui s'est qualifié pour les poules de la Ligue des champions et qui a fait un bon match face à Liverpool. Vous êtes actuellement meilleur passeur du championnat bulgare, ce classement vous motive-t-il ? Terminer sur le podium, ce serait déjà bien. Je suis dans les 10 passes par saison. Atteindre au moins ce chiffre serait positif. J'essaye aussi de marquer plus de buts. J'en suis déjà à trois. Pensez-vous à la sélection algérienne ? L'arrivée de Christian Gourcuff est positive pour les joueurs comme vous, puisqu'il joue avec deux vrais ailiers… Oui. C'est un coach qui aime un football offensif, donnant une grande importance au jeu sur les côtés. J'espère que je pourrai attirer son attention. Pour cela, ne faudrait-il pas évoluer dans un plus gros club ? Cela faciliterait les choses. A moi aussi de montrer avec mes statistiques que je mérite une sélection. Vous avez joué à Gueugnon et aux Glasgow Rangers. Que vous inspirent ces clubs passés par la faillite ? Gueugnon n'était pas le club le plus riche. Mais quand des personnes viennent et font passer leurs intérêts avant celui du club, voilà ce qui peut se passer. Bien qu'ils soient descendus, les Rangers resteront toujours les Rangers. Ce club est immortel !