Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) est venu renforcer les rangs des contestataires de l'instruction ministérielle du 22 septembre fixant les modalités d'application de certaines dispositions réglementaires, notamment celles liées à l'intégration et à la promotion des fonctionnaires de l'Education nationale. Après l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), c'est au tour du SNTE de critiquer cette circulaire, notamment dans son volet relatif à la promotion et la classification catégorielle. Cette circulaire annoncée la semaine dernière par le ministère de tutelle est jugée «incomplète» par ce syndicat qui exige sa révision. Il a fait remarquer, dans un communiqué rendu public hier, que les mesures mentionnées dans la directive, notamment celles relatives à la promotion de certaines catégories comme les professeurs d'enseignement fondamental (PEF) et les enseignants des lycées techniques ne mentionnent pas l'effet financier rétroactif lié à l'évolution de leur carrière. Le syndicat insiste sur ce point en réclamant un effet rétroactif depuis 3 juin 2012, date de la promulgation du statut particulier des fonctionnaires du secteur. Relevant les anomalies signalées dans la circulaire, les rédacteurs du document ont souligné que «les enseignants ayant suivi une formation juste après l'apparition du statut particulier n'ont bénéficié d'aucune promotion dans les postes nouvellement créés». Une raison pour laquelle, selon le syndicat, une pression sur le gouvernement reste le seul moyen permettant aux fonctionnaires ayant entre 10 et 20 d'ancienneté d'être promus via une autorisation exceptionnelle. Néanmoins, les enseignants qui s'apprêtent à partir en retraite seront privés du droit d'être promus au grade d'enseignant formateur accordé à tout enseignant comptabilisant 20 ans de service. «Leur seul souci est le retard pris dans leur formation par la tutelle qui devait intervenir avant le 3 juin 2012», regrettent-ils. Ce qui est aberrant, selon les rédacteurs du document qui reprochent à la tutelle le recours à des solutions conjoncturelles. Ce motif nous pousse, ajoutent-ils, à nous mobiliser davantage pour arracher le droit d'intégration aux grades nouvellement créés pour les enseignants qui ont accompli leur formation après 2012. Le syndicat réclame également de régler la situation des exclus du concours de recrutement des enseignants organisé en 2012. Pour les intendants, actuellement en grève illimitée, le SNTE demande de leur octroyer une prime équivalente à celle du corps pédagogique, y compris la prime de panier ou la prime de gestion financière. Pour conclure, la formation syndicale a appelé tous les syndicats du secteur à s'unir pour faire valoir les droits des corps dits en voie d'extinction.