La rentrée s'annonce houleuse Après l'appel de reprise des cours aux millions d'enfants en vacances de printemps, voilà le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) qui appelle à une grève, le 16 avril courant. C'est depuis le lycée Ibn El Haïtham lors des travaux de la session ordinaire du Conseil national de ce syndicat, lundi dernier, que Abdelkrim Boudjenah, SG du Snte, a appelé à une grève qui coïncide avec la Journée du savoir (Youm El-Ilm). Venus des 47 wilayas, plus de 200 délégués du Conseil national au cours de ces assises, ont procédé à l'élaboration d'un planning d'action de contestation avec l'appel à la grève ce 16 avril. Le PV sanctionnant la réunion du 6 mars dernier entre le directeur du personnel, l'inspecteur général, le SG du Snte et les responsables de la Coordination nationale des adjoints d'éducation comporte les points sur lesquels un accord a été trouvé. Il est question, entre autres, de l'intégration de 23.000 adjoints d'éducation au nouveau grade créé à la faveur des modifications du statut particulier des personnels spécifiques de l'éducation, la valorisation de l'expérience professionnelle et de tous les diplômes. Parmi les revendications de ce syndicat, l'on peut citer, «la révision des statuts particuliers des différentes catégories formant le personnel activant au sein du secteur de l'éducation. Il exige, entre autres l'alignement des maîtres de l'enseignement fondamental (MEF) et des professeurs de l'enseignement fondamental (PEF) sur la catégorie des professeurs d'enseignement fondamental (PEF) et des professeurs de l'enseignement moyen (PEM)». Selon M. Boudjenah, «la majorité des corps de métier ont été déclassés», à savoir les adjoints de l'éducation, les professeurs d'enseignement fondamental, les maîtres de l'enseignement fondamental, les intendants, les surveillants généraux, les censeurs, les directeurs d'établissements des trois paliers d'enseignement». Et ce n'est pas encore fini, puisque déjà le Collectif des travailleurs de l'éducation (CTE) de la wilaya de Béjaïa a annoncé une journée de protestation, ce 9 avril. Il faut dire que ces actions interviennent après le rassemblement auquel avait appelé le Snte devant le ministère de l'Education qui avait été réprimé par les forces de l'ordre. Par ailleurs, la Coordination nationale des adjoints d'éducation, quant à elle, a préféré surseoir à ses appels de tenir des sit-in. Une décision que ce syndicat motive pas le souci de garantir les meilleures conditions possibles de la réussite de la grève du 16 avril. L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) revient aussi à la protestation ce mois. Une grève de deux jours, les 17 et 18 avril prochains a été décrétée par le Conseil national de syndicat. L'Unpef, qui a réuni son conseil national à Blida les 13 et 14 mars dernier, a décidé de monter au créneau en observant un arrêt de travail suivi de sit-in devant les directions de l'éducation à travers toutes les wilayas du pays, et ce mois, une action similaire est prévue une semaine après, soit le 17 avril devant le siège du ministère. L'unpef dénonce «le mutisme des pouvoirs publics quant aux incohérences contenues dans le statut particulier des travailleurs, la désapprobation des fonctionnaires du Sud et des Hauts-Plateaux pour la prime de zone qui continue d'être calculée sur la base du Snmg de 1989 et la détérioration du pouvoir d'achat des corps communs». Le syndicat demande entre autres, «la révision des incohérences du décret exécutif 12/240, la satisfaction immédiate des revendications légitimes des fonctionnaires du Sud et des Hauts-Plateaux, le respect de ce qui a été décidé d'un commun accord entre la tutelle et le syndicat et rejeter par la même occasion, la revalorisation de 10% des indemnités des corps communs» Le syndicat revient sur «la nécessité d'accélérer l'élaboration d'un statut particulier en insistant sur son attachement à la revendication salariale, l'ouverture du dialogue social et le règlement des problèmes socioprofessionnels de l'ensemble des travailleurs du secteur, en particulier les enseignants». Enfin, l'Unpef revendique également, «la révision des dossiers du statut particulier et du régime indemnitaire des corps communs, des ouvriers professionnels et des agents de sécurité et de prévention, et l'octroi d'une indemnité spéciale, l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, l'augmentation de la prime de rendement à hauteur de 40%, au lieu des 25% en vigueur, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008».