«La cohésion et la paix sociale constituent les bases fondamentales pour asseoir une politique économique fiable et compétitive», a affirmé jeudi à Ghardaïa le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, Abdelhamid Temmar. Intervenant lors d'une rencontre avec les opérateurs économiques et les industriels locaux, le ministre a souligné «la nécessité de changer le système économique algérien basé sur l'importation de plus de 75% des produits de consommation pour construire une économie efficiente d'après-pétrole et encourager la production locale». «Il y va de notre sécurité nationale, il faut que nous produisons et réduisons l'importation des produits de consommation», a ajouté M. Temmar. Après avoir rappelé les circonstances difficiles qu'a vécues le pays durant la décennie noire, ayant provoqué la paralysie du processus de développement et de l'économie nationale, M. Temmar a souligné que «les pouvoirs publics ont mis en place un programme ambitieux pour changer le système économique». «Ce programme s'articule essentiellement autour de la réforme du système financier, de la stabilité du marché, de l'encouragement à l'investissement créateur de richesse, de la mise en place prochainement d'un marché des capitaux et de la Bourse», a-t-il précisé. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement a aussi rappelé les mesures adoptées par l'Etat pour encourager l'investissement national et étranger, la réhabilitation et la mise à niveau des entreprises privées et la réorganisation du secteur public sous forme d'entreprise modernes performantes afin d'être compétitives sur le marché international. «Nos entreprises publiques, une fois réorganisées, peuvent être ouvertes au partenariat étranger, qui peut amener un management plus performant, une technicité et de l'innovation», a-t-il dit.«Notre stratégie est de mettre en place une économie, forte sur le plan de la productivité et diversifiée, basée sur l'investissement productif», a poursuivi le ministre, avant d'aborder les problèmes que connaît le marché national, en particulier ceux de la contrefaçon, du marché parallèle et de la facturation. M. Temmar a souligné que la lutte contre ces fléaux «n'incombe pas uniquement à l'Etat, mais aussi aux consommateurs et aux opérateurs économiques». Il a ajouté que «le rôle de l'Etat est de créer les conditions favorables à l'émergence des potentialités créatives nationales tout en luttant contre la contrefaçon et le marché parallèle illégal».