Parvenu dans les délais prévus par la loi (avant le 30 septembre) au bureau de l'APN, le projet de loi de finances 2015 a été présenté mardi par le ministre des Finances, Mohamed Djellab, devant les membres de la commission des finances et du budget. Lors de la réunion présidée par Rabah Zebar, président de la commission, en présence du ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du budget et de la prospective, Hadji Baba Ammi, Djellab a évoqué les éléments d'encadrement de l'économie macroéconomique du projet de loi de finances 2015. Le premier élément est le prix de référence fiscale du baril de pétrole fixé à 37 dollars alors que le prix de change est estimé à 79 dinars pour 1 dollar US. L'autre élément d'encadrement est la hausse des importations de marchandises de 4,5% en dollars. En parallèle, il a été relevé la hausse du volume des exportations des hydrocarbures de 3,68% et une croissance économique hors hydrocarbures de 4,25%. Djellab a souligné que la structure des équilibres budgétaires prévue pour l'année 2015 concerne la hausse de 18 896 milliards DA du PIB, contre 18 191 milliards DA pour la loi de finances actuelle (17 647 milliards comme prévisions de clôture pour l'année 2014), avec un recul de croissance à 3,8%, et le maintien de la moyenne de croissance du PIB, tirée par les secteurs du bâtiment et travaux publics, les services de vente et les hydrocarbures. Quant au Fonds de régulation des recettes (FRR), il devrait se renforcer l'année prochaine par un montant de 2634 milliards DA, grâce à la hausse des exportations d'hydrocarbures, selon la même source. Concernant les dispositions du projet de loi de finances 2015, le ministre a affirmé qu'elles visaient à réaliser plusieurs objectifs à caractère économique, financier et social. A ce titre, le ministre citera l'encouragement de l'investissement, la promotion de la production nationale, l'amélioration du rendement, l'élargissement de l'assiette fiscale, la facilitation des mesures administratives au profit des entreprises et des ménages mais aussi l'assainissement de la liste des comptes d'affectation spéciale qui sont, faut-il le souligner, «budgétivores». Ils avaient même soulevé des interrogations quant à la destination de leurs fonds. A la fin de l'exposé du ministre, les membres de la commission qui ont tenu d'abord à saluer l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail, ont à leur tour examiné des questions inhérentes au contenu du projet de loi, portant essentiellement sur la nécessité de rationaliser les dépenses publiques, d'encourager l'investissement dans les secteurs producteurs hors hydrocarbures et de relancer les crédits à la consommation en ce qui concerne le produit local.