Le Syndicat national des psychologues (Snapsy) a décidé, lors de l'assemblée générale tenue mercredi, d'entamer une grève cyclique de trois jours à compter du 18 avril, samedi, dimanche et lundi de chaque semaine. Contacté par nos soins, le président du Snapsy, Khaled Keddad, a expliqué que la base a statué sur cette décision car la tutelle n'a pas encore répondu aux doléances socioprofessionnelles des psychologues. Cette démarche est également le résultat du black-out maintenu par la tutelle. Plus explicite, le président du Snapsy a rappelé que le ministre de la Santé, Saïd Barkat, favorise certains syndicats par rapport à d'autres, en rappelant que plusieurs syndicats ont été appelés à la table des négociations, alors que le Snapsy et le SNPSP n'ont jamais été concernés par ces invitations. Interrogé sur le choix de cette date et si elle a été prise en concertation avec le syndicat des maîtres-assistants et les hospitalo-universitaires, M. Keddad a affirmé que c'est une décision autonome prise par la base, mais elle sera observée en parallèle avec celle prévue par le syndicat sus-mentionné qui observe une trêve électorale, ajoutant que c'est un plan stratégique pour donner au mouvement de protestation un poids reflétant le malaise qui sévit dans le secteur de la santé depuis une décennie. La rencontre a été par ailleurs l'occasion pour les syndicalistes d'évaluer la grève de cinq jours observée récemment et qui a enregistré un succès considérable traduit par le taux de participation estimé à 90%. Selon M. Keddad, les psychologues dénoncent l'attitude méprisante de la tutelle qui n'a rien trouvé de mieux que de recourir à la justice. Dans ce sillage, le président du Snapsy a affirmé que son organisation n'a reçu aucune notification, rappelant que jusqu'à ce jour, le syndicat ne peut pas être localisé à défaut d'inexistence de siège social, et ce, depuis la création de ce dernier. D'ailleurs, le siège est l'une des revendications du Snapsy, soulevée au département de Barkat depuis 2002. M. Keddad s'est étalé, en outre, sur les contraintes rencontrées dans l'exercice de leur métier, générées par la non-reconnaissance de l'importance de la santé psychique et mental du malade, alors que «90% des maladies recensées sont d'ordre psychologique». Pour terminer, le premier responsable du Snapsy a indiqué qu'il faut se référer à la définition de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) : «La santé doit être morale, physique et psychique.»