Les psychologues de la santé publique ont entamé hier, à raison de trois jours par semaine, leur grève suite à la décision prise le 12 mars dernier par le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) après l'assemblée générale organisée au CHU Mustapha Bacha. Cette décision de retour à la protestation, après celles tenues récemment, a été rendue publique par le Snapsy dans une correspondance adressée à la tutelle. Le président du Snapsy, M. Khaled Keddad, a affiché sa satisfaction quant au taux de suivi qu'il a estimé à 91% à l'échelle nationale. Dans ce sillage, il a cité le taux de suivi enregistré au niveau des grandes villes, à l'image d'Alger (98%), Constantine (96%), Annaba (93%) et Blida (88%). Le débrayage a été massivement suivi, selon M. Keddad, qui a tenu tout de même à rappeler que la plate-forme de revendications formulée depuis le 19 février 2006, et remise au ministère de tutelle, est restée sans réponse en dépit des promesses des responsables centraux. «Le silence des autorités concernées nous a convaincus que la grève est le seul moyen de se faire entendre, tant que les responsables de la tutelle n'ont pas accepté de répondre à l'appel du syndicat quant à l'ouverture d'un vrai dialogue sur la plate-forme de revendications», a-t-il indiqué. Les revendications qu'il a qualifiées de «légitimes» et de «pressentes» se fondent essentiellement sur l'appel à la classification du psychologue dans la catégorie 13 au lieu de la 12. Le syndicat réclame également la régularisation de la situation des psychologues contractuels et de ceux en pré-emploi, respectivement au nombre de 161 et 471 (le nombre de psychologues sur le territoire national est de 1 591). En outre, les grévistes appellent à la création d'un système de primes et des dédommagements adéquats aux conditions spéciales liées à l'exercice de la profession, contrairement aux autres secteurs qui bénéficient de primes et de dédommagements considérables depuis l'année 2002. Il déplore toutefois que la mouture faite par les psychologues soit rejetée par la tutelle. Le syndicat refuse que l'on parle de son statut en son absence au sein de la commission ad hoc. Par ailleurs, des dépassements ont été signalés par le syndicaliste au cours de ce premier jour de grève. «Les directeurs des établissements intimident les grévistes en les menaçant de ponction sur salaire. Ce qui a été déjà fait lors du dernier débrayage», soulignera-t-il. Cyclique, cette action de protestation prendra fin demain et sera reprise à partir de samediprochain, selon le président du Snapsy. N. B.