La commune de Tessala El Merdja, située à 28 Km au sud d'Alger, est connue pour être l'une des communes choisies pour abriter des projets de réalisation de logements destinés à lutter contre les habitations précaires à Alger, mais l'absence d'assiettes foncières court-circuite la réalisation de nouveaux projets de développement. Passée 2010, date de livraison du projet des 1.310 logements sociaux destinés aux habitants des bidonvilles érigés dans les communes de Hydra, Staoueli et Sidi M'hamed, la commune de Tessala El Merdja a vu sa population augmenter de façon considérable atteignant 35.000 habitants, selon les estimations des responsables locaux. Une telle augmentation a eu comme effet la saturation des structures publiques relevant des différents secteurs notamment l'Education nationale qui enregistre une surcharge des classes aux cycles primaire et moyen. Le nombre d'élèves scolarisés dans les neuf écoles primaires que compte la commune varie entre 45 et 50 élèves par classe, sachant qu'il n'y a actuellement aucun projet d'école primaire en cours de réalisation dans cette commune. Même constat pour le cycle moyen où les élèves résidant dans les centres de Sidi Abbad 1 et 2 se voient contraints à parcourir une distance de 4 Km par jour pour rejoindre leurs classes, en raison du manque de CEM à proximité de ces deux agglomérations, surtout que 50% de la population de cette commune résident dans ces deux centres. D'autres projets n'ont pas vu le jour à Tessala El Merdja, en raison de l'absence d'assiettes foncières. Il s'agit notamment d'un stade de proximité censé réduire la pression sur le seul stade de la commune, d'un marché de proximité et d'une station de bus. A cet effet, le vice-président de l'Assemblée populaire communale (APC) de Tessala El Merdja, Abdelmadjid Dekkiche a indiqué, à propos de ce problème, que sa commune -à vocation agricole- était réputée pour ses exploitations agricoles collectives, individuelles ou appartenant à des particuliers, ce qui a freiné le développement local et la réalisation de nouvelles structures notamment dans le secteur de l'Education. Pour faire face au problème de l'éloignement des établissements éducatifs, la commune a consacré 9 bus scolaires notamment au profit des 600 élèves résidant aux centres Sidi Abbad 1 et 2, mais ce nombre reste insuffisant pour transporter tous les élèves des fermes et des autres quartiers éloignés du centre-ville dont la cité de Tayeb Djaghlali. La réalisation d'un CEM près des centres de Sidi Abbad est plus que nécessaire, d'autant qu'une étude a été réalisée à cet effet, mais l'indisponibilité d'une assiette foncière pour l'accueillir entrave sa concrétisation, a-t-il précisé. Le secteur de l'Education connaît actuellement la réalisation d'un lycée, tandis que deux autres sont en cours d'étude, en sus de deux CEM souffrant de la surcharge et trois CEM sont en cours de réalisation dont un dans la cité des 1.310 logements sociaux. L'objectif de ces projets est d'alléger la surcharge qui pèse sur les structures existantes dont le nombre demeure insuffisant face à l'augmentation de la population de la commune et à la persistance du problème de l'immobilier dans les cités de Sidi Abad 1 et 2. Le projet de réalisation d'une salle omnisports pour ces deux agglomérations, tant revendiqué par les jeunes, tarde à être réalisé ce qui oblige les jeunes de la région à se déplacer vers les communes avoisinantes pour pratiquer du sport. M. Dekkiche a souligné le lancement prochain des travaux d'aménagement de l'unique stade communal, bien que la capacité de cette structure demeure en déca des besoins de la commune, dont le nombre d'habitants a multiplié passant de 15.000 avant 2010 à plus de 35.000 actuellement. Il a estimé que le relogement des habitants de plusieurs habitations anarchiques, telles les cités Oued Kheroub, Feroukhi et Oued Thelata situées au centre ville permettra à la commune de récupérer d'importantes assiettes foncières pour l'établissement de nouvelles structures publiques. Il a estimé que le relogement des habitants de ces quartiers était une question de temps qui est du ressort des services de wilaya, sachant que Tessala El Merdja compte pas moins de 1000 habitations précaires, dont 400 se trouvent dans les cités précitées. Il a estimé à plus de 3.000 les demandes de logements sociaux, précisant que la distribution du quota de 932 logements sociaux en cours de réalisation par la commune ne relevait pas des prérogatives des autorités locales, mais était du ressort de la wilaya. Les travaux de raccordement des quartiers et des centres aux réseaux souterrains sont en cours au niveau de la commune, y compris la rénovation des canalisations d'eau et d'assainissement, a ajouté M. Dekkiche. Concernant la relance du projet de 100 locaux commerciaux négligé auparavant, le même responsable a indiqué que les travaux d'entretien, d'aménagement et de raccordement de ces locaux au réseau électrique connaissent un bon avancement et seront bientôt achevés. Les locaux seront distribués en l'espace de deux mois au maximum, a-t-il ajouté. La commune de Tessala El Merdja qui relève de la Daira de Bir Touta a été créée suite au découpage administratif de 1984. Elle comprend une zone industrielle consacrée notamment à l'industrie agroalimentaire qui contribue considérablement aux revenus de la commune, dont le budget de 2014 s'élève à près de 30 milliards de centimes. Cependant la commune à vocation agricole qui relevait de la wilaya de Blida avant son annexion à Alger dans le découpage administratif de 1997 a été progressivement détournée de sa vocation initiale avec l'expansion graduelle des constructions au détriment des terres agricoles.