Les députés de l'Assemblée populaire nationale ont salué mercredi à Alger, lors de la deuxième journée du débat autour de projet de loi de finance2015 (PLF), l'abrogation de l'article 87 bis relatif aux relations de travail ainsi que le retour du crédit à la consommation. D'obédience politique différente, plusieurs intervenants ont estimé que la décision prise dans le cadre de la dernière tripartite et entérinée par le gouvernement est un acquis pour les travailleurs. "Nous saluons la suppression de l'abrogation de l'article87 bis (du code de travail 90-11 relative à la définition du salaire national minimum garanti, SNMG)" a indiqué M. Boudhiba du Rassemblement national démocratique (RND). Même son de cloche chez le parti des travailleurs (PT) qui soutient que cette décision profitera à des centaines de milliers de travailleurs et à leurs familles vu son impact positif sur les salaires et le pouvoir d'achat des Algériens. "La décision d'abroger l'article 87 bis est à saluer, car elle permettra, comme première étape, de revalorisation salariale de 4 millions d'employés dont 2 millions du secteur publics, 1,2 million du secteur économique et industriel et 800.000 du secteur privé" a indiqué Smail Kouadria, élu du PT. Et d'applaudir la décision de retour du crédit à la consommation, qui explique-t-il, va améliorer le niveau de vie des citoyens. "Le retour du crédit à la consommation qui est une mesure d'accompagnement, va améliorer le niveau de vie des citoyens, consommer "made in Algeria". C'est une mesure de relance économique, de protection de la production nationale" a-t-il noté. De son côté, le député du Front des forces socialistes (FFS), M. Yahia Bouklal a fustigé le recours "systématique" au Fonds de régulation des recettes (FRR) pour maintenir les équilibres budgétaires. "Ce qui est inquiétant est que le déficit budgétaire perdure. Jusqu'à quand on continuera d'épuiser le FRR?" s'interroge-t-il, appelant au renforcement du contrôle des dépenses publiques. Dans le même sillage, le député du RND Belkacem Chabane a mis en valeur la nécessité de rationaliser les dépenses publiques. Certains députés se sont interrogés, dans leurs interventions, sur l'impact sur l'économie nationale de certaines exonérations fiscales prises dans ce projet de loi. Car, estiment-ils, "cela fait des années que ces exonérations sont inscrites dans les lois de finances, mais sans résultats". Le débat général autour du projet de loi de finances 2015 se poursuivra demain jeudi avec l'intervention des présidents des groupes parlementaires. Une séance plénière sera consacrée le 29 octobre prochain à la réponse du ministre des Finances, Mohamed Djellab.