«La campagne électorale pour la présidentielle de jeudi s'est déroulée globalement dans de bonnes conditions», a déclaré hier Nourredine Yazid Zerhouni, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Il a relevé, en marge des premiers essais dynamiques de la rame du métro d'Alger, «quelques écarts de langage inexplicables émanant d'un nombre de personnes ayant participé à l'animation des meetings populaires», a-t-il indiqué, en précisant que «l'Etat a assuré les conditions favorables à la libre expression pour l'ensemble des candidats. Cette liberté a été assurée même pour ceux qui sont allés loin dans les dépassements». A propos du début du scrutin chez la communauté algérienne établie à l'étranger, le ministre a estimé que l'affluence des électeurs est assez significative. «Par son comportement lors de ce scrutin, la communauté algérienne établie à l'étranger a exprimé son intérêt par rapport à ce qui se passe dans son pays, un intérêt important et particulier», a-t-il indiqué. «Je suis particulièrement sensible à tout ce qui a une relation avec notre communauté qui vit à l'étranger», a-t-il déclaré, relevant que lui-même est issu d'une famille ayant été exilée durant la période coloniale. Sur un autre chapitre, M. Zerhouni a souligné que les premiers contacts qu'il a eus avec les observateurs internationaux ont été une occasion pour lui d'expliquer aux hôtes de l'Algérie les conditions qui entourent cette élection et les garanties réunies pour un scrutin transparent. «Les observateurs ont eu à vérifier de visu l'organisation de la campagne électorale et les garanties mises en œuvre pour une meilleure liberté d'expression», a encore affirmé le ministre. M. Zerhouni a cité, dans ce contexte, le nombre important de salles équipées pour l'organisation des meetings et, particulièrement l'organisation des passages des candidats dans les médias lourds. Interrogé sur son évaluation de la participation à cette élection, il a souligné que «personne ne détient, en ce moment, les moyens susceptibles de mesurer le taux de participation. Un nombre d'indicateurs offre une idée sur l'engouement populaire à ce scrutin», a-t-il précisé. Il a cité, à ce sujet, les 168 000 citoyens qui se sont présentés volontairement pour changer leur statut, dans le cadre de l'opération de révision des listes électorales. Il a relevé, dans le même sillage, que le nombre important de citoyens ayant pris part aux différents meetings populaires des candidats à l'élection présidentielle pourrait être perçu comme un intérêt des électeurs à ce scrutin. Répondant à une question relative au refus d'entrée en Algérie signifié à Sihem Bensedrine, citoyenne tunisienne, le ministre a affirmé qu'il a demandé des explications sur cette question aux autorités compétentes, qui lui ont fait savoir qu'«elle faisait l'objet d'une décision d'interdiction d'entrée sur le territoire national». «J'attends plus de détails» sur cette affaire, a-t-il poursuivi, rappelant, dans le même contexte, que «les administrations et les polices possèdent des mémoires».