Photo : Riad Par Ghada Hamrouche Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Yazid Zerhouni, a affiché, hier, son entière satisfaction au sujet du déroulement de la campagne électorale du scrutin présidentiel du 9 avril prochain. Pour le premier responsable de la police algérienne, la campagne électorale s'est déroulée dans de «bonnes» conditions. S'exprimant en marge des essais dynamiques d'une rame du métro d'Alger, le ministre a déclaré à la presse que «la campagne électorale s'est, globalement, déroulée dans de bonnes conditions malgré quelques écarts de langage [inexplicables] de personnes ayant participé à l'animation des meetings populaires». Dans ce sillage, il soulignera que «l'Etat a mis en place les conditions favorables à la libre expression de l'ensemble des candidats», ajoutant que «cette liberté a été assurée même à ceux ayant fait preuve de dépassements». M. Zerhouni a souligné, en outre, que les premiers contacts qu'il a eus avec les observateurs internationaux ont été une occasion d'expliquer aux hôtes de l'Algérie les conditions qui entourent cette élection et les assurances d'un scrutin transparent. Les observateurs «ont eu à vérifier de visu l'organisation de la campagne électorale et les garanties mises en œuvre pour une meilleure liberté d'expression», a également affirmé le ministre. M. Zerhouni a cité, dans le même sillage, le nombre «important» de salles équipées pour l'organisation des meetings, particulièrement l'organisation des enregistrements des candidats dans les médias lourds. Interrogé sur son évaluation de la participation à cette élection, il a souligné que «personne ne détient, en ce moment, les moyens susceptibles de mesurer le taux de participation», estimant, cependant, que «des indicateurs offrent une idée sur l'engouement populaire pour ce scrutin. Il a cité, à ce sujet, 168 000» citoyens qui se seraient présentés «volontairement» pour changer de statut dans le cadre de l'opération de révision des listes électorales, laquelle, a-t-il expliqué, comparativement à 2004, a révélé que seulement 24 000 d'entre eux se sont présentés pour la même raison, une action qui a dénoté d'«un réel intérêt des électeurs» à l'élection présidentielle du 9 avril. Il a révélé, dans le même sillage, que le nombre «important» de citoyens ayant pris part aux différents meetings populaires des candidats à l'élection présidentielle, pourrait être perçu comme un «intérêt» de ceux-ci à participer à ce scrutin. S'agissant de la communauté algérienne établie à l'étranger, le ministre a estimé que «l'affluence des électeurs est assez significative». Il précisera, à ce sujet, que «de par son comportement lors de ce scrutin, la communauté algérienne établie à l'étranger a exprimé son intérêt à tout ce qui se passe dans son pays», un intérêt qu'il a qualifié d'«important» et de «particulier». Relevant que lui-même est issu d'une famille exilée durant la période coloniale, il déclarera, à cet effet, qu'il était «particulièrement sensible à tout ce qui a relation avec la communauté algérienne vivant à l'étranger». Répondant à une question relative au refus de l'entrée en Algérie de Sihem Bensedrine, citoyenne tunisienne, le ministre a affirmé qu'il a demandé des explications à cette décision aux autorités compétentes, lesquelles lui ont fait savoir que celle-ci «faisait l'objet d'une décision d'interdiction d'entrée en Algérie». Il ne donnera pas plus informations, se contentant seulement de dire : «J'attends plus de détails» au sujet de cette affaire, soulignant au passage que «les administrations et les services de police possèdent des mémoires».