Une conférence nationale sur le développement économique et social de l'Algérie se tiendra du 4 au 6 novembre prochain à Alger, à l'initiative du ministère de l'Industrie et des mines, sous le thème "un climat d'investissement adapté: un impératif ". Près de 1.000 participants sont attendus à cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d'action du gouvernement et du Pacte économique et social de croissance, qui consacrent une nouvelle orientation de la stratégie industrielle, a indiqué la secrétaire générale du ministère organisateur, Mme Rabéa Kharfi, dans un entretien accordé à l'APS. Cette conférence fait suite à la concertation engagée par les pouvoirs publics avec les partenaires économiques et sociaux pour le développement de l'entreprise et de l'amélioration de son environnement, explique la même responsable. Plusieurs questions relatives notamment aux mécanismes d'accélération de la croissance économique et de la diversification de l'économie nationale seront abordées à cette occasion. Selon Mme Kharfi, le ministère vise à évaluer les avancées réalisées en matière d'amélioration du climat de l'investissement et de l'environnement de l'entreprise à travers les différents dispositifs et mesures de réformes déjà mis en œuvre en vue de les rendre plus efficaces. "Pour mieux cerner les défis nombreux liés à la promotion de l'outil de production nationale dans le contexte économique mondial actuel, l'action d'évaluation doit être multiforme, éclairée et appuyée par un examen critique d'expériences comparées et d'échanges croisés", insiste-t-elle. Ce sera l'occasion "d'écouter tous les acteurs économiques et sociaux à travers un débat fort dans la perspective d'identifier les moyens de développer l'investissement productif, celui de l'industrie en particulier, dans un contexte de faible participation de ce secteur stratégique dans la croissance économique globale du pays", explique la même responsable. En effet, l'industrie dans la formation du PIB est à hauteur de seulement 5% alors que ce secteur devrait réaliser une croissance à deux chiffres pour que le taux de croissance du PIB global de 7% escompté pour 2019 puisse être atteint. Selon elle, la situation de l'investissement n'est pas encore à la hauteur des potentialités recensées et elle est loin de refléter la réalité des opportunités d'investissements et de partenariat en Algérie. Elle constate aussi qu'entre 2012 et 2013, il a été enregistré un volume d'investissements déclarés de l'ordre de 104.000, dont seulement près de la moitié ont abouti tandis que ces projets sont souvent à faible valeur ajoutée et à grande volatilité. Parmi les projets réalisés, 58% relèvent des secteurs des services dont particulièrement les transports de marchandises et de voyageurs. Le plan d'action du gouvernement pour la période 2015-2019 prévoit, à travers l'amendement de la loi sur l'investissement, de "moduler" les avantages, de soutenir les projets d'investissement en fonction des priorités de la politique économique de l'Etat et d'énoncer l'ensemble des avantages sectoriels à octroyer, rappelle-t-on. L'amélioration du climat des affaires ainsi que l'environnement de l'entreprise sont aussi parmi les priorités du gouvernement qui compte dynamiser la mise en ouvre de sa démarche visant à encourager et à développer l'entreprise et l'investissement en poursuivant la levée des contraintes qui entravent l'accélération de la croissance. A souligner que la Conférence de novembre regroupera des organisations patronales, des chefs d'entreprises, l'UGTA, des experts algériens et étrangers, les autorités locales ainsi que les institutions et organismes publics ayant un lien avec l'investissement tels que la Banque d'Algérie, les Douanes et l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI). Seront également présents à cette rencontre des représentants de la société civile à travers les associations à vocation économique telles Nabni, Hawkama et Care, et les représentants d'institutions internationales tels que la Conférence des Nations-Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) et le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).