Le Bayern Munich, qui avait surclassé l'AS Rome (1-7) lors du match aller dans le groupe E de la Ligue des champions, entend rester vigilant pour prévenir tout accident mercredi lors de la réception des Romains. "Le match aller a été parfait pour nous, c'était une partie complètement folle mais maintenant, c'est de nouveau 0-0, cela va être difficile et accroché", a estimé le milieu de terrain espagnol du Bayern, Juan Bernat, sur le site internet du club. Un avis partagé par le défenseur international autrichien David Alaba qui rappelle que les Romains, s'ils ont été humiliés il y a deux semaines par le vainqueur de l'édition 2013, sont toujours en course pour la qualification. "Rome est une équipe forte et ils vont venir ici pour prendre des points", a-t-il jugé, rappelant que le collectif entraîné par le Français Rudi Garcia comptait des "joueurs capables de faire seuls la différence dans un match". Les mots ressembleraient presque à une tentative de remobilisation tant, sur le papier, le champion d'Allemagne n'a pas grand-chose à craindre de cette rencontre, face à un adversaire qu'il avait totalement dominé tactiquement et physiquement à Rome. Leaders invaincus de la Bundesliga, les joueurs de l'entraîneur Pep Guardiola ont encore démontré leur solidité samedi, en l'emportant (2-1) après avoir été menés par le Borussia Dortmund, leur rival des dernières saisons. Grâce à un Franck Ribéry remplaçant mais décisif (il a provoqué le penalty de la victoire, transformé par Robben), le Bayern a travaillé son capital confiance, même si son milieu de terrain, et notamment Xabi Alonso, étincelant métronome du début de saison, a semblé un peu moins percutant. Hormis les blessures longue durée de Schweinsteiger et Thiago, le ciel est donc dégagé côté Bayern. La Roma ne peut en dire autant. Le club est actuellement en perte de vitesse, il a perdu trois matches sur sept en octobre, et reste sur un 2-0 à Naples où les "Giallorossi" ont clairement manqué d'agressivité. Problèmes défensifs pour la Roma Garcia a retenu la cruelle leçon de l'aller et ne tentera pas cette fois d'affronter le Bayern à armes égales. Il est prêt à changer son 4-3-3 pour un système plus défensif, un 4-4-2 avec milieu en losange, et deux attaquants assurant plus de travail défensif qu'à l'aller. Si Gervinho est sûr de figurer dans les onze premiers noms sur la feuille de match, l'Ivoirien devra également être le premier défenseur. Le rôle d'attaquant de pointe oscille entre Francesco Totti, Mattia Destro et Juan Iturbe. Miralem Pjanic devrait jouer à la pointe du losange derrière ces deux-là, épaulé par Daniele De Rossi et Radja Nainggolan, le Belge devant surveiller Xabi Alonso, dont le travail avait fait tant de mal au stade Olympique. Enfin, Seydou Keita devrait occuper le rôle le plus défensif du milieu de terrain. C'est dans le secteur défensif, copieusement mis à mal à l'aller, que la Roma voit la situation se compliquer. Rudi Garcia n'a guère le choix puisqu'il ne dispose que de deux centraux de métier à disposition, Kostas Manolas et Mapou Yanga-Mbiwa. Sur les côtés, c'est pire encore. Les deux arrières droits, Vasilis Torosidis et Maicon, sont blessés, et le poste devrait revenir à Alessandro Florenzi, ailier de formation. A gauche, ni José Holebas ni Ashley Cole n'ont convaincu, mais l'Anglais devrait pouvoir prendre sa revanche de l'aller, où Robben l'avait fait passer pour un retraité. L'entraîneur français a rappelé qu'un match nul serait "un excellent résultat" dans l'optique de la qualification, mais la Roma cherchera déjà à ne pas subir une seconde correction.