Le ministre de l'Industrie et des mines, M. Abdesselam Bouchouareb, a démenti, jeudi, l'existence de discussions entre l'Algérie et le numéro un mondial de la sidérurgie, ArcelorMittal, sur le projet d'exploitation du grand gisement de fer de Gara Djebilet. "Gara Djebilet n'a jamais fait objet de discussion avec ArcelorMittal", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à l'issue de la conférence sur le développement économique et social, lorsqu'un journaliste l'a interrogé sur d'éventuelles tractations avec ce groupe dont la presse avait fait état récemment. Sur ce sujet, il a soutenu que le projet de Gara Djebilet ‘'est important et nécessite une approche pérenne pour le développer". M. Bouchouareb a précisé que le seul dossier évoqué avec ce sidérurgiste mondial était celui relatif au plan de relance du complexe d'El Hadjar qu'ArcelorMittal exploite avec l'entreprise Sider. Le ministre a indiqué que la visite effectuée cette semaine à Alger par Lakshmi Mittal, patron du groupe, est intervenue suite à l'invitation du ministère de l'Industrie et des mines pour prendre part à la Conférence sur le développement économique et social tenue du 4 au 6 novembre au Palais des nations (Alger). Cette visite, a-t-il dit, a coïncidé avec l'examen, jeudi, par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) du projet de développement du complexe d'El Hadjar. Le groupe ArcelorMittal est présent en Algérie depuis 2001 après avoir racheté 70% du complexe sidérurgique d'El Hadjar, mais ses participations dans l'usine se sont réduites à 49% en 2013 après la reprise par l'Etat algérien du contrôle de ce complexe. L'option pour cette mesure avait permis de sauver le complexe d'une fermeture après les difficultés financières auxquelles faisait face la filiale algérienne d'ArcelorMittal. En 2012, ArcelorMittal Algérie (AMA) avait été sauvée in extremis d'une cessation de payement. Actuellement, l'entreprise publique Sider, partenaire d'AMA dans le complexe, détient 51% du capital d'El Hadjar. Les deux entreprises comptent investir un milliard de dollars dans le cadre d'un plan de développement adopté récemment par le CPE pour porter la production du complexe à 2,2 millions de tonnes d'acier par an.