Sans surprise, les autorités marocaines ont réitéré samedi leur demande de reporter la CAN 2015 d'une année, à cause de la «survenance d'un cas de force majeure strictement sanitaire, à savoir le risque pandémique de la maladie à virus Ebola et les conséquences néfastes et incontrôlables qu'elle pourrait engendrer, en termes surtout de pertes humaines». La Confédération Africaine de Football (CAF), qui refuse catégoriquement le report de sa compétition reine, va statuer sur la réponse définitive des autorités marocaines et surtout sur le sort de cette CAN 2015, demain au Caire, où son Comité exécutif va tenir une réunion extraordinaire, sous l'égide de son président, Issa Hayatou. La CAF va certainement délocaliser la compétition. Deux membres de son Comité exécutif, le Malien Amadou Diakité, et le Tunisien Tarek Bouchammaoui, avaient annoncé en fin de semaine qu'il existait des solutions de rechange, tout en se gardant de donner les noms des candidats pour le remplacement du Maroc. L'on parle, à juste titre, avec insistance de l'Angola et du Nigeria. Le Maroc risque gros En campant sur sa position de refuser d'organiser la CAN l'année prochaine, le Maroc risque d'être lourdement sanctionné par la CAF, qui n'a jamais reporter ou annuler cette compétition depuis sa création. Le Royaume chérifien serait exposé à des représailles tant sur le plan financier que sportif. Outre les amendes financières, le Maroc pourrait être suspendu de toutes les compétitions africaines pour une ou plusieurs années. Une bataille juridique est en perspective entre la CAF et le Royaume chérifien qui prépare déjà sa défense. Selon la presse locale, un groupe d'avocats travaille déjà sur le dossier et se prépare à défendre les intérêts du Royaume au niveau du Tribunal des Sports de Lausanne, en cas de sanctions de la CAF. Tout le monde attend avec impatience la réunion de demain et les décisions qui seront prises par les responsables du football africain.