Les délégations d'observateurs internationaux pour l'élection présidentielle d'aujourd'hui reconnaissent avoir trouvé toutes les conditions pour bien faire leur travail, a affirmé avant-hier le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. «Nous n'allons pas aller au-delà de notre devoir de leur (observateurs) faciliter la tâche, et ce qui est vrai pour chaque délégation que nous avons reçue, c'est qu'elles ont reconnu avoir trouvé toutes les conditions pour bien faire leur travail», a affirmé M. Medelci après voir reçu successivement les chefs des missions d'observation de l'Union africaine (UA), de la Ligue arabe et de l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Ce que les observateurs des différentes organisations «ont fait jusqu'à présent est tout à fait symptomatique de la qualité et de la méthode de travail qui est la leur», a-t-il ajouté. M. Medelci a indiqué qu'«ils ont pris contact avec tout le monde et pas seulement avec des membres du gouvernement ou les officiels en charge de l'organisation de l'élection», précisant qu'ils ont également discuté avec les candidats ou leurs représentants, ainsi qu'avec les représentants de la société civile. Avec tous ces contacts, «les observateurs ont donc une bonne perception des conditions dans lesquelles nous allons voter», a affirmé le ministre, avant d'ajouter : «Laissons-leur la possibilité de dire à la fin de leur mission ce qu'ils en pensent.» «Je suis en Algérie à la tête d'une mission d'observateurs qui vont superviser le déroulement de l'élection présidentielle. Je me félicite d'être parmi les autres organisations internationales et régionales qui participeront à l'observation de l'élection», a déclaré Tufan Sukru, chef de la mission d'observation de l'OCI au sortir de l'audience que lui a accordée le chef de notre diplomatie. Pour sa part, Chadli Nefati, chef de la délégation d'observation la Ligue arabe, a affirmé à l'issue de l'audience que depuis son arrivée en Algérie, la délégation a eu des entretiens avec plusieurs responsables du gouvernement, entre autres le Premier ministre Ahmed Ouyahia, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Yazid Zerhouni, ainsi que le coordinateur de la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle (CPNSEP), Mohamed Teguia, de même que des candidats à la présidentielle. Quant à Joaquim Alberto Chissano, chef de la mission d'observation de l'UA, il déclarera que ce qui l'intéresse, c'est de créer les éléments nécessaires pour pouvoir évaluer la préparation et le déroulement du scrutin. «Ces observateurs devront recueillir les informations sur le scrutin, que nous allons analyser, pour adopter une déclaration avant notre départ», a affirmé l'ancien président mozambicain ajuste après avoir été reçu par le chef de notre diplomatie. Irfan Abdool Rahman, le chef de la mission de l'Organisation des Nations unies, affirme que lors de leur séjour dans le pays, ils ont eu l'occasion de rencontrer un large éventail d'acteurs électoraux, à savoir les partis de la majorité et ceux de l'opposition, les partis qui participent à l'élection présidentielle et ceux qui ont appelé au boycott, ainsi que la société civile», a-t-il expliqué, précisant que la mission qu'il dirige est celle de «suivi et de rapport et non pas une mission d'observation».