La médiation internationale dans le conflit dans le Nord du Mali, a exhorté jeudi les différentes parties maliennes à "demeurer engagées de bonne foi" dans le processus d'Alger en cours, tout en saluant l'"esprit de franchise" qui a marqué les discussions lors de la nouvelle phase. La médiation dont l'Algérie est le chef de file, a appelé, dans un communiqué parvenu à l'APS, les parties au dialogue intermalien engagé dans le cadre du Processus d'Alger à savoir le gouvernement malien, la coordination des mouvements signataires de la Déclaration d'Alger du 9 juin 2014 et les mouvements signataires de la Plateforme d'Alger du 14 juin, à "demeurer engagées de bonne foi dans le processus d'Alger en cours, notamment en respectant leurs engagements en vertu des accords de cessez-le-feu en vigueur". La médiation qui comprend aussi l'ONU-Minusma, l'UA, la Cédéao, l'UE l'OCI, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria et le Tchad, a exhorté à nouveau les différentes parties maliennes à "faire preuve de courage et de détermination et à s'investir davantage, individuellement et collectivement pour favoriser le règlement des questions en suspens de manière à parvenir, dans les meilleurs délais possibles, à un accord de paix global et définitif", ajoute le texte. Selon la médiation, "la conclusion de cet accord permettra, de toute évidence, non seulement à la restauration de la paix au Nord du Mali mais contribuera aussi de manière significative à la création des conditions permettant une lutte efficace contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée." L'équipe de médiation s'est félicitée, dans le communiqué "de l'intérêt renouvelé par les Parties pour le document qu'elle a proposé en ce qu'il constitue une base solide de travail". Elle a été "largement encouragée par l'esprit de franchise" qui a marqué les discussions au cours de cette nouvelle phase. Toute en notant avec satisfaction "les progrès significatifs" enregistrés dans l'identification des difficultés à surmonter, la médiation a souligné qu'elle entendait "rester mobilisée pour aider les Parties à trouver les compromis appropriés." La médiation a lancé un appel à la communauté internationale pour "poursuivre son soutien au Processus d'Alger afin d'atteindre l'objectif commun de consolidation de la paix et de la sécurité dans toute la région du Sahel". Les parties au dialogue intermalien inclusif ont repris la négociation sur les questions de fond à partir du 20 novembre à Alger sous l'égide de l'équipe de médiation. Jalonnées par des exposés d'experts en matière de gestion locale dans certains pays de la région, les négociations se sont déroulées dans un cadre bilatéral (médiation/une partie) et triangulaire (médiation/deux parties) à huis clos. "Les interactions directes intensives" entre les Parties ont permis "utilement" à l'équipe de médiation de recueillir les réactions, commentaires et propositions consolidés des parties sur le document portant ++éléments pour un accord de paix globale et définitive++ dont elles étaient saisies depuis octobre 2014, a indiqué le communiqué. Ces réactions, commentaires et propositions ont servi de base à un "travail minutieux d'enrichissement" du document de la médiation avant sa présentation aux Parties à la fin des travaux sous forme de ++projet d'accord pour la paix et la réconciliation au Mali++, avec ses annexes "indispensables pour sa clarification, dans la perspective de réunir les consensus nécessaires à sa finalisation", selon la même source.