Les parties au dialogue intermalien dans le cadre du processus d'Alger, à savoir le gouvernement malien, la coordination des mouvements signataires de la déclaration d'Alger du 9 juin 2014 et les mouvements signataires de la plateforme d'Alger du 14 juin 2014, ont repris les négociations sur les questions de fond le 19 octobre dernier à Alger, sous l'égide de l'équipe de médiation comprenant l'Algérie, chef de file, l'ONU-Minusma, l'UA, la Cédéao, l'UE et l'OCI, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria et le Tchad. « Dans leurs commentaires préliminaires, les parties ont rendu hommage à l'équipe de médiation pour la qualité du document présenté et l'ont accepté comme une base solide pour l'élaboration d'un accord de paix, ce qui constitue en soi une avancée significative dans le processus de réalisation de la paix au Mali », a précisé le communiqué du MAE. La médiation a soumis aux parties un document de négociation comportant des éléments d'un accord de paix, compromis « novateur » par rapport à tout ce qui a pu être négocié auparavant, a expliqué la même source. Ce document a été établi sur la base des propositions présentées par les parties lors de la phase de négociation ayant eu lieu au mois de septembre dans le cadre des quatre groupes de négociations thématiques relatifs aux questions politiques et institutionnelles, défense et sécurité, développement économique, social et culturel et réconciliation, justice et affaires humanitaires. Il tient compte également des préoccupations exprimées par la société civile et les représentants des communautés du Mali en septembre dernier. Les parties ont convenu, à ce titre, d'approfondir l'examen des propositions dont elles sont saisies pour y apporter leurs contributions, conformément au calendrier de travail prévoyant la poursuite du processus à la mi-novembre selon les modalités arrêtées, a précisé la même source. La médiation, tout en réitérant « sa détermination à poursuivre son accompagnement du peuple malien dans sa quête d'une paix durable et définitive dans l'esprit de la démarche d'inclusivité jusque-là suivie, a exhorté les parties à continuer à négocier de bonne foi et à tout mettre en œuvre pour consolider le cessez-le-feu en vigueur et renforcer la confiance de manière à favoriser la réalisation d'une solution rapide, globale et définitive à la crise dans l'intérêt bien compris du Mali et de toute la région ». La médiation a saisi l'occasion pour « condamner énergiquement les lâches attaques terroristes répétées contre les Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali », soulignant, par la même, « l'urgence d'un règlement de la crise du nord du Mali qui sera de nature à favoriser l'instauration d'un climat de paix et de sécurité ». Les travaux se sont déroulés dans une atmosphère « constructive, marquée par la détermination des parties à faire avancer le dialogue intermalien en cours ».