Les autorités de la Guinée équatoriale adoptent un dispositif spécial contre le virus mortel Ebola que tout le monde redoute à l'occasion de la phase finale de la CAN 2015 que le pays du président Teodoro Obiang va abriter du 17 janvier au 8 février. Ce dispositif a été testé lors de la Coupe de la CEMAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale) que la Guinée équatoriale a organisée du 30 novembre au 4 décembre et durant laquelle aucun cas suspect n'a été signalé. Les autorités équato-guinéennes ont dégagé un budget conséquent pour acquérir le matériel sanitaire nécessaire pour lutter contre cette épidémie qui a fait près de 7000 victimes dans l'ouest du continent africain. «Deux millions de dollars ont été dégagés pour l'acquisition de matériel sanitaire. Deux zones de quarantaine et isolement avec chambres spécialement équipées ont été mises en place dans les villes de Malabo et Bata», a affirmé à la BBC Lucas Nguema Esono Mbang, deuxième Vice-Premier ministre chargé du secteur social et ministre de l'Education et des Sciences. En plus des contrôles traditionnels dans les aéroports au moment des départs et arrivées, les autorités équato-guinéennes vont également mettre en place différents points de contrôle dans les quatre stades qui vont abriter les matches de la CAN 2015, à savoir Malabo, Bata, Mongomo et Ebebiyin, pour repérer tous les cas qui seraient suspects, notamment par des prises de température. Des médecins cubains, au nombre de cinquante, ont été recrutés pour trois mois pour encadrer l'opération et aider les équipes locales de prévention. D'autre part, le comité national de vigilance et contrôle du virus Ebola recommande dans la délivrance des visas de refuser l'entrée en Guinée équatoriale aux personnes qui ont déjà voyagé dans les pays infectés par Ebola. La menace pèse surtout sur le groupe D où figure la Guinée, l'un des pays les plus touchés par ce virus. Ce groupe D est domicilié dans la petite ville d'Ebebiyin.