Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, s'est prononcée, jeudi, sur l'affaire du défunt joueur camerounais Albert Ebossé, qui a connu des rebondissements ces derniers jours avec notamment la fracassante sortie médiatique de la famille du regretté buteur de la JS Kabylie et de son avocat. Le ministre de la Justice a annoncé, en marge d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), l'ouverture d'une enquête judiciaire sur la mort du joueur de la JSK, sur ordre du ministère public. Ce dernier a achevé l'enquête préliminaire sur le décès tragique d'Ebossé, au stade de Tizi Ouzou, à la fin du match contre l'USMA, lors de la seconde journée du championnat de Ligue 1 Mobilis. «L'enquête préliminaire ordonnée par le ministère public a été achevée et et une information judiciaire sera ouverte. Le juge d'instruction engagera une enquête contre tout individu suspecté dans le crime ou toute autre personne s'étant rendue coupable de manquement dans sa mission. Si l'enquête prouve qu'il y a eu laxisme émanant d'une ou de plusieurs parties, les responsables seront jugés et punis. Chaque partie est libre d'apporter les éléments essentiels de l'enquête mais le dernier mot reviendra à la justice», a affirmé Tayeb Louh. Le président de la JSK, Moh Cherif Hannachi, est sorti de son mutisme après la sortie farfelue du médecin anatomo-pathologiste camerounais, André Mounéet, qui a déclaré qu'Ebossé avait été passé à tabac en rentrant aux vestiaires. «Ebossé n'est pas rentré aux vestiaires ! Il est tombé juste au niveau du tunnel. […] Le service de sécurité était dans le tunnel. Je ne pense pas que le service de sécurité ait pu tabasser Albert Ebossé alors que les agents l'aimaient. Il était ami avec tout le monde, y compris avec la police. Tout le monde l'adorait ! C'est impossible qu'il se soit passé des choses comme ça», rétorque Hanachi sur RFI, offusqué par la décision des Camerounais de faire une seconde autopsie sur le regretté Ebossé. «Ce n'était pas bien de refaire l'autopsie parce que ça traduit un manque de confiance. L'Etat algérien a fait une autopsie le plus normalement du monde et a offert des dédommagements. Nous, on doit continuer à verser les salaires (du joueur à sa famille, Ndlr). Je pense que ce n'est pas bien ce qu'ils (l'avocat de la famille d'Albert Ebossé et le médecin mandaté, Ndlr) ont dit», tonne le président de la JSK. Affaire à suivre…