Dans le cadre de la promotion de tamazight, une académie et un conseil supérieur pour l'enseignement de cette langue vont être créés prochainement.Le centre de recherche d'enseignement de tamazight ne sera pas placé sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur comme le demandent les responsables de ce centre, et le changement s'effectuera au niveau du statut. Cette modification va permettre de recruter des professeurs de haut rang qui pourront effectuer des recherches. "Cet institut de tamazight n'est pas destiné uniquement à la recherche mais aussi à la pédagogie", a indiqué Boubakeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, en marge de la cérémonie de remise des prix aux trois concours nationaux de dessin sur la tragédie palestinienne, les meilleures interprétations du chant patriotique "Ya chahid el watan" et de l'hymne national algérien. En vue de s'enquérir de l'état d'avancement de la réalisation des programmes scolaires, une réunion des différents responsables du secteur est prévue le 20 mai, a déclaré M. Benbouzid, affirmant que la confection des sujets n'est pas encore totalement terminée. "Nous allons attendre la mi-mai pour décider de l'arrêt des cours, et en fonction de cela, nous confectionnerons les sujets qui tiendront compte de ce qui a été effectivement étudié par nos enfants", a ajouté M. Benbouzid. Concernant les classes d'examen en retard dans la réalisation du programme scolaire, le ministre de l'Education a souligné : "Le retard a été rattrapé par les cours qui ont été donnés durant les vacances. Ceux qui étaient en retard, nous les avons fait suivre par des groupes spéciaux d'inspecteurs avec pour consigne de ne pas trop accélérer parce que cela porte préjudice aux élèves." Questionné sur les cours de soutien qui n'ont pas été respectés dans certains établissements, notre interlocuteur a précisé que "les cours de soutien sont destinés à venir en aide aux élèves qui sont dans le besoin. Le but est de faire réviser les élèves ensemble, sous surveillance, et de permettre à ceux qui n'ont pas où réviser de trouver un endroit calme, chauffé et éclairé pour travailler". Abordant le manque d'enseignants en langue française, dans les classes d'examen de surcroît, M. Benbouzid a reconnu que cette carence a été signalée en 2005 lors de la confection du nouveau programme, et que ce problème est voie de règlement, problème crucial et persistant surtout dans le sud du pays, bien que plus de 4000 logements aient été réservés aux enseignants de langue française qui veulent s'y rendre. Ce manque d'enseignants en langue française dans les wilayas du Sud a été enregistré surtout au niveau des écoles primaires. En attendant, "les élèves qui n'ont pas de professeur de français seront dispensés de cette matière en attendant, pour ne pas les punir doublement", a affirmé M. Benbouzid.