Le président Abdelaziz Bouteflika, qui a été proclamé officiellement président de la République lundi dernier, avec 13 019 787 voix sur les 15 356 024 suffrages exprimés, prêtera serment demain dimanche. C'est ce que nous avons appris de sources bien informées. La cérémonie de prestation de serment interviendra donc conformément à la Constitution qui stipule que "le président de la République prête serment devant le peuple et en présence de toutes les hautes instances de la nation dans la semaine qui suit son élection". Il entrera en fonction, stipule également la Constitution, aussitôt après la prestation de serment. L'article 76 de la loi suprême du pays précise que le président de la République prête serment dans les termes ci-après : «Fidèle au sacrifice suprême et à la mémoire sacrée de nos martyrs ainsi qu'aux idéaux de la Révolution de Novembre éternelle, je jure par Dieu Tout-Puissant de respecter et de glorifier la religion islamique, de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l'Etat, de réunir les conditions nécessaires au fonctionnement normal des institutions et de l'ordre constitutionnel, d'œuvrer au renforcement du processus démocratique, de respecter le libre choix du peuple ainsi que les institutions et lois de la République, de préserver l'intégrité du territoire national, l'unité du peuple et de la nation, de protéger les libertés et droits fondamentaux de l'homme et du citoyen, de travailler sans relâche au développement et à la prospérité du peuple et d'œuvrer de toutes mes forces à la réalisation des grands idéaux de justice, de liberté et de paix dans la monde. Dieu en est témoin». La formation du nouveau gouvernement interviendra dans la foulée. Comme il est d'usage protocolaire, le Premier ministre Ahmed Ouyahia donnera la démission de son gouvernement au président de la République, qui nommera un Premier ministre chargé par la suite de former un nouveau gouvernement. D'après plusieurs observateurs de la scène politique nationale, le chef de l'Etat va maintenir Ahmed Ouyahia dans son poste de Premier ministre. Celui-ci, estime-t-on encore, ne devrait pas effectuer de grands changements dans son équipe. Ainsi, l'on avance que Zerhouni, Medelci ou encore Chakib Khelil garderont leurs portefeuilles, leurs ministères respectifs étant considérés comme «souverains». L'on évoque cependant quelques petits changements qui pourraient intervenir et qui concerneraient t des départements ministériels «techniques», ou la création d'autres départements ministériels.