C'est demain qu'aura lieu la cérémonie d'investiture du chef de l'Etat au palais des Nations à Alger. Comme le stipule l'article 75 du texte fondamental, la cérémonie d'investiture, qui se déroulera en présence des hautes instances du pays, est la dernière étape avant sa prise de fonction officielle pour une troisième mandature à la tête de l'Etat. A l'instar des deux cérémonies d'investiture de ses deux premiers mandats en 1999 et en 2004, Abdelaziz Bouteflika prêtera serment au palais des Nations lors d'une cérémonie dirigée par le président de la Cour suprême et à laquelle ont été notamment conviés les membres des deux chambres du Parlement, les responsablesdes partis politiques, les représentants du mouvement associatif, et le corps diplomatique accrédité en Algérie. Suivant l'article 75 de la Constitution, le chef de l'Etat récitera l'énoncé du serment tel que l'édicte l'article 76 du texte fondamental. «Fidèle au sacrifice suprême et à la mémoire sacrée de nos martyrs ainsi qu'aux idéaux de la révolution de Novembre éternelle, je jure par Dieu Tout-Puissant de respecter et de glorifier la religion islamique, de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l'Etat, de réunir les conditions nécessaires au fonctionnement des institutions et de l'ordre constitutionnel, d'œuvrer au renforcement du processus démocratique, de respecter le libre choix du peuple ainsi que les institutions et lois de la République, de préserver l'intégrité du territoire national, l'unité du peuple et de la nation, de protéger les libertés et droits fondamentaux de l'Homme et du citoyen, de travailler sans relâche au développement et à la prospérité du peuple et d'œuvrer de toutes mes forces à la réalisation des grands idéaux de justice, de liberté, et de paix dans le monde. Dieu en est témoin», devra jurer M. Bouteflika, la main droite sur le saint Coran avant d'être déclaré investi de la charge de la présidence de la République par le président de la Cour suprême. Une fois cela accompli, il adressera à la nation un premier discours dans lequel il tracera certainement les grandes lignes de sa nouvelle démarche pour la concrétisation de ses promesses électorales. Pour rappel, le Conseil constitutionnel a validé les résultats du ministère de l'Intérieur en proclamant ainsi le 14 avril, soit 10 ans après son arrivée au pouvoir, Abdelaziz Bouteflika, président de la République pour un troisième mandat. Un mandat qui n'a pu être brigué qu'après l'amendement de la Constitution intervenu le 12 novembre 2008.En vertu des dispositions de la Constitution et de celles de la loi portant régime électoral, M. Boualem Bessaih a annoncé lundi dernier que le nombre d'inscrits sur le fichier électoral pour le scrutin présidentiel du 9 avril 2009 a atteint les 20 595 683, celui des votants aurait atteint, selon le même communiqué, les 15 356 024, portant ainsi le taux de participation à 74,56%. Le nombre de bulletins nuls a atteint les 925 771 alors que les suffrages exprimés seraient de l'ordre de 14 430 253. Le nombre des votants pour M. Bouteflika a atteint les 13 019 787, soit 90,23% des suffrages exprimés. Ce qui lui a conféré, selon l'article 71, alinéa 2, de la Constitution, la majorité absolue des suffrages exprimés estimée à 7 215 127 voix. En conséquence, le Conseil constitutionnel l'a proclamé président de la République. Sa prise de fonction officielle devra être suivie par la démission du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia. Une démission qui permettra au chef de l'Etat de constituer un nouveau cabinet susceptible de concrétiser les engagements contenus dans son discours électoral. G. H.