L'exploitation du gaz de schiste dans les régions sud du pays n'est pas à l'ordre du jour du Gouvernement, a affirmé mercredi le Premier ministre Abdelmalek Sellal précisant qu'il s'agissait seulement d'études à même d'élucider les techniques utilisées dans ce domaine. "Je l'ai dit et je le répète, nous n'en sommes pas à l'étape d'exploitation du gaz de schiste, c'est une question qui n'est pas inscrite à l'ordre du jour du Gouvernement", a indiqué M. Sellal qui était l'invité de l'émission "Hiwar Essaa" (Débat de l'heure) de la Télévision algérienne. Après avoir souligné la nécessité pour le groupe Sonatrach d'acquérir l'expertise requise en la matière, le Premier ministre a indiqué que "le Gouvernement a fixé, sur instruction du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, des délais pour les études allant jusqu'à 2022 à même de mieux cerner le sujet et connaître les réserves souterraines en gaz de schiste". "La politique suivie actuellement par le Gouvernement pour le développement de la production énergétique nationale est basée sur les investissements en énergies renouvelables, l'éventuelle exploitation du gaz de schiste étant laissée aux générations futures le cas échéant", a poursuivi le Premier ministre. S'exprimant sur ce qui se fait actuellement dans les régions sud du pays, M. Sellal a précisé qu'"une opération de prospection du gaz de schiste a été menée à travers le forage d'un premier puit à Ahnet (In Salah) qui a donné d'excellents résultats" ajoutant qu'un second puit faisait l'objet de forage. "Une fois ces deux forages réalisés, des études seront menées sur une période de quatre ans, lesquelles prévoient la préservation de la nappe phréatique et de la santé du citoyens", a ajouté le Premier ministre. "Des cadres algériens seront formés au cours de ces quatre années", a-t-il ajouté rappelant que Sonatrach prévoyait la réalisation à In Salah d'un centre de formation dans ce domaine. Après avoir précisé que l'Algérie était classée en troisième, voire deuxième position au niveau mondial en matière de réserves en gaz de schiste, M. Sellal a rappelé la révision en février 2013 de la loi sur les hydrocarbures, "qui prévoit de mener des études et d'examiner une éventuelle exploitation du gaz de schiste à l'avenir". Dans ce contexte, M. Sellal a réaffirmé son attachement et celui du président Bouteflika au développement des régions sud du pays et à la préservation de l'écosystème à travers l'encouragement des investissements hors hydrocarbures. Le Premier ministre a soutenu qu'"il est inconcevable d'entamer l'exploitation du gaz de schiste sans autorisations qui passent par le Conseil des ministres et un tel projet n'est pas à l'ordre du jour". "Nous n'avons, jusqu'à l'heure, accordé aucune autorisation pour l'exploitation du gaz de schiste et nous ne comptons pas le faire à court terme", a poursuivi le Premier ministre, pour rassurer les populations du sud du pays, ajoutant que "l'actuel programme énergétique (en hydrocarbures conventionnels) se poursuivra jusqu'en 2030".