L'institut Cervantès d'Alger a initié avec l'ambassade d'Espagne en collaboration avec l'Onci un cycle du court-métrage du festival de San Juan d'Alacant. Cette manifestation a eu lieu en présence du directeur du festival Juan Ramon Roca à la salle El Mouggar. Durant trois jours, des projections ont mis en relief la filmographie espagnole avec ses préoccupations et ses espérances. Ce visionnage a permis d'avoir une vue synoptique sur le cinéma espagnol qui, ces dernières années, s'est caractérisé par un renouveau conséquent avec des thématiques d'actualité et une plus grande approche Des histoires d'une grande moralité Parmi ces films à durée limitée, trois films d'animation ont été projetés avec des histoires dotées d'une grande moralité pour les tout-petits. Le voyage du Sud du réalisateur Coke Roboo relate la saga d'un enfant marocain qui découvre le détroit, mais semble désillusionner et ne retrouve pas dans ce pays les belles choses qu'on lui a racontées. L'autre film s'évertue à montrer un gros poisson qui est du virtuel ou du réel. Avec un petit poisson dans son aquarium, éprouve-t-on de l'amour pour lui où tout cela n'est qu'un rêve ? C'est là toute la question. Avec le cinéaste Enrique Gato, nous pénétrons dans l'univers fabuleux des Pyramides et la découverte passionnante d'une famille de momies. Ce visionnage traduit l'intérêt de cette civilisation millénaire. Dans le court-métrage versé dans la comédie Express nocturne d'Imanol Ortiz, c'est la rencontre de deux hommes, l'un patient et l'autre hypocondriaque ; ils se heurtent à leurs différentes idées ; ce passager étrange, malgré sa peine, découvrent des habitudes et se soumet à un interrogatoire. Nous étions peu, ce court-métrage social de 35 mm de Borgia Corbeaga exprime la chaleur humaine d'une famille ; abandonnée par la mère, le père et le fils de retirer la grand-mère qui était dans un asile pour leur vaquer aux occupations du ménage. Cette grand-mère s'avère comique et d'une grande humanité et générosité qui désarment. C'est un aperçu sur la vieillesse et les concessions qu'exige souvent la vie. Les visages multiples de l'Espagne Le mélodrame intitulé Le grand Zambini de Pérès Legarreta aborde le thème délicat du regard que porte les enfants sur leurs parents ; les considèrent-ils comme des héros ou de simples parents, c'est cette problématique qui sous-tend ce court-métrage . L'autre court-métrage, un drame de Abdelatif Hwidar, au titre Salvador traduit le quotidien d'une ville espagnole où des passagers se rencontrent dans un train. Un homme avec son fils joue ensemble et tous les passagers savourent cet instant de complicité entre enfant et père. Ce cycle de courts-métrages qui s'est achevé jeudi dernier traduit la préoccupation cardinale de ce cinéma qui vise des thèmes d'actualité et du quotidien. Une bonne initiative à inscrire au programme de l'institut Cervantès qui donne un tour d'horizon sur les multiples visages d'Espagne.