La Coordination des syndicats de l'Education nationale (CSE), réunie dimanche à Alger, a réitéré son appel à une révision des statuts des différents corps de l'Education nationale dans un souci d'"équité et de justice" en matière de classement, de promotion et de réintégration. Le CSE appelle le ministère de l'Education à revoir les statuts des corps de l'Education nationale (décret exécutif 240/12 amendant et complétant le décret exécutif 315/08) pour veiller à l'équité entre les corps et paliers dans le classement, la promotion, l'intégration et les grades nouvellement crées, a indiqué le Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE), Boualem Amoura dans une déclaration à l'APS à l'issue de la réunion (la 2ème après celle de jeudi). La CSE appelle, également, à la promotion systématique des personnels et travailleurs du secteur de l'Education durant leur carrière professionnelle, la récupération des instituts de technologie pour leur exploitation dans la formation spécialisée et l'élargissement du réseau national des écoles supérieures des enseignants. Parmi les revendications que le CSE compte soumettre lundi à la tutelle figurent l'effet rétroactif du cout des opérations de réintégration (à partir du 03 juin 2012) "garanti par la loi", l'adoption du principe de 10 années pour l'enseignant principal et 20 ans pour l'enseignant formateur (ceux ayant parachevé leur formation après la date sus-citée et ceux en cours de formation), les enseignants du technique au secondaire ainsi que tous les enseignants des différents paliers ayant été promus lors des réintégrations de 2008 et 2012. Les sept syndicats qui forment la CSE demandent l'élargissement des primes et allocations propres aux corps de l'Education aux personnels des services économiques et laboratoires ainsi que l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des personnels et travailleurs des corps communs et des agents de sécurité. La CSE revendique, également, une augmentation des heures supplémentaires et des heures de soutien, ainsi que le règlement définitif du dossier des auxiliaires de l'Education. Elle appelle, en outre, le ministère de tutelle à "accélérer" la promulgation de circulaires d'application du décret présidentiel 266/14 du 28-09-2014 amendant et complétant le décret 304/07 fixant la grille référentielle des salaires. Les représentants des syndicats de la CSE ont décidé d'organiser un mouvement de protestation les 10 et 11 février 2015. La ministre de l'Education Nouria Benghebrit avait, récemment, déploré le recours "machinal" des syndicats à la grève malgré "une volonté réelle" de la tutelle de régler les problèmes liées aux ressources humaines du secteur. "Le règlement des problèmes soulevés nécessite du temps, eu égard aux initiatives et aux mesures qu'il implique, nécessitant dans certains cas l'ouverture d'enquête", a reconnu la ministre, précisant qu'il ne s'agissait en aucun cas de "négligence". La CSE regroupe sept syndicat, en l'occurrence le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), le Conseil national élargi des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapeste), l'Union nationale des personnels de l'Education et de la formation (UNPEF), le syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE), le syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), le syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) outre le syndicat du conseil des lycées d'Alger (CLA-non agrée).