Le mot d'ordre de grève lancé pour les 10 et 11 février par la Coordination des syndicats de l'éducation (CSE), à l'appui de revendications socio-professionnelles, a connu mardi un suivi mitigé à travers différentes régions du pays, ont constaté des journalistes de l'APS. A Ouargla, quelques élèves ont rebroussé chemin, à huit heures du matin, laissant apparaitre un suivi partiel de la grève. Dans plusieurs établissements, notamment du moyen et du secondaire, au chef-lieu de wilaya, les cours ont eu lieu normalement en ce début de journée, excepté pour certaines classes, dont les enseignants ont répondu à l'appel de grève. Le débrayage a été observé diversement. Dans certains établissements, la quasi-totalité des enseignants ont assuré leurs cours le plus normalement, et dans d'autres ou seuls les vacataires étaient rentrés en classes. A l'Ouest du pays, l'appel au débrayage a été diversement suivi. Le constat fait au niveau des différents chefs lieu de wilaya indique que, dans certains cas, les enseignants ont assuré normalement leurs cours alors que d'autres ont contraint les élèves à rebrousser chemin et à rentrer chez-eux. La grève à laquelle a appelé la CSE a été moyennement suivie dans la ville de Constantine. Dans certains établissements du centre-ville, les élèves ont rejoint normalement leurs classes tandis que dans d'autres, quelques vagues ont dû quitter les écoles devant l'absence de leurs enseignants. A Ali-Mendjeli, trois collèges d'enseignement moyen (CEM) affichent un taux d'absence de moins de 25%, a-t-on également pu constater en milieu de matinée. Contacté par l'APS, le directeur de wilaya de l'Education a estimé le taux de suivi de la grève à "moins de 12%", en attendant, a-t-il souligné, la consolidation de ce taux aux environs de midi. La CSE avait fait état, dimanche, du maintien de l'appel à une grève nationale pour les 10 et 11 février, en dépit des assurances données par la ministre de l'Education concernant la satisfaction de la majorité des revendications soulevées. "Les portes du dialogue demeureront ouvertes loin de la précipitation et de la pression des partenaires sociaux" a encore, affirmé la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, dans une déclaration à la presse, à l'issue d'une visite de travail lundi à Tipaza. Mme Benghebrit a appelé, à cet effet, les syndicats autonomes du secteur à mettre l'intérêt de l'élève et son avenir au dessus de toutes considérations", rappelant "la multitude de revendications déjà satisfaites de 2008 à 2012".