Alors que la grève à laquelle a appelé le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) revendiquant le règlement de quelques cas socioprofessionnels a été diversement suivie hier à travers le pays, une réunion entre les syndicats et le ministère de l'Education est donc prévue demainpour régler les problèmes posés. Les enseignants affiliés au Cnapest réclament notamment une prime de zone, l'application de la médecine de travail, le traitement des dossiers de logement et de la retraite après 25 ans de service.La grève d'une journée reconductible à laquelle a appelé le Cnapest était faiblement suivie hier dans le grand Alger où la plupart des établissements, scolaires fonctionnaient normalement. Le suivi de la grève a été partiel à Blida où des enseignants du secondaire et du technique ont répondu à l'appel du Cnapest. Le constat vaut surtout pour les lycées techniques Belkacem Louzri et Brakni dont une "bonne partie" des élèves ont, dès 8 heures du matin, été "libérés" des cours. Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a décidé d'une grève préventive reconductible d'une journée pour amener le ministère à satisfaire ses revendications socioprofessionnelles. Pour autant, le mouvement semble être diversement suivi, sinon ''boycotté'' dans certains établissements scolaires. Dans une déclaration à la presse à la veille de ce débrayage, le Cnapest a déclaré maintenir son mot d'ordre de grève pour la journée d'hier. Ainsi au Sud du pays plusieurs enseignants ont débrayé dans les établissements du chef-lieu de wilaya d'Ouargla, à l'exemple des lycées Si Chérif Ali-Mellah, M'barek El-Mili ou El-Khawarizmi, où leurs élèves ont soit rebroussé chemin, soit sont restés dans la cour, pour attendre la séance suivante, certains autres enseignants ayant, pour leur part, décidé d'assurer leurs cours normalement. A l'Est, et plus précisement à Constantine, la grève a été "assez" suivie, du moins dans la matinée, dans les lycées du centre-ville où les cours sont assurés, en moyenne, dans une classe sur deux, a-t-on constaté. Même constat au Lycée Mohamed Mahi où les élèves de la première année secondaire, notamment, ont été affectés par le mouvement de grève. Aux lycées Amirouche et Stambouli, au chef-lieu de wilaya, la grève a été partiellement suivie. Par ailleurs, cet appel à la grève lancé par le CNAPEST a été diversement suivi, dans les wilayas de la région Ouest du pays. Enfin et selon des sources syndicales, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, va rencontrer demain à 14 heures les syndicats pour discuter d'un certain nombre de dossiers en suspens. Aux dernières nouvelles justement, le cabinet du ministère de l'Education a confirmé, dans un communiqué transmis à la presse, que demain une réunion aura lieu avec l'ensemble des syndicats à laquelle seront évoqués les moyens à suivre pour le réexamen du statut particulier des personnels de l'Education. Le statut particulier étant à l'origine du bras de fer entre le corps enseignant et la tutelle, la démarche de la ministre qui accepte d'ouvrir à nouveau ce dossier laisse espérer un dénouement de la crise et un retour au calme dans les établissements scolaires pour le bien de nos enfants.