La Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob) a pris contact avec différents organismes financiers demandant l'ouverture du marché obligataire national aux investisseurs étrangers intervenant en Algérie dans différents secteurs ainsi qu'aux investisseurs nationaux non-résidents, selon ce régulateur boursier. Cette proposition de la Cosob a pour objectif d'attirer les investisseurs qui sont réellement la première source de financement de projets productifs engagés aussi bien par les entreprises publiques que privées. Un responsable de cette institution boursière a précisé qu'un dossier détaillé sur le fonctionnement actuel du marché obligataire a été transmis au niveau du ministère des Finances afin d'entreprendre les mesures et les décisions idoines qui pourraient contribuer à la dynamisation du marché financier algérien. Selon la Cosob, l'investissement dans les titres obligataires émis par les sociétés algériennes pourrait être autorisé à un nombre restreint de banques ou de fonds d'investissement étrangers, appelés «investisseurs institutionnels étrangers qualifiés», et ce, dans la limite d'un plafond fixé, selon la même source. Cette institution boursière propose l'instauration d'un système de notation des émetteurs de titres de créances obligataires afin de protéger l'épargne investie dans les valeurs mobilières. En effet, depuis l'introduction du marché obligataire en Algérie, la Cosob est souvent amenée à exiger des sociétés émettrices d'emprunts obligataires des garanties bancaires ou réelles (hypothèque...). Ce dispositif, qui va noter les émetteurs selon leur situation financière et leurs capacités de remboursement de leurs dettes, contribuera à remplacer progressivement les garanties exigées lors de l'émission des emprunts obligataires. La Cosob a proposé de confier la mission de notation à la Compagnie algérienne d'assurance des exportations (Cagex) qui dispose déjà d'un logiciel d'évaluation et de notation qui est adaptable à la notation des emprunts obligataires, selon le même responsable. «L'objectif de la démarche entreprise par la Cosob consiste à ramasser l'épargne non intégrée dans les structures bancaire vers des placements plus crédibles, officiels et sécurisés qui prennent en compte les effets de l'inflation que redoute tout investisseur», explique-t-il. Sur un autre plan, la Cosob a également engagé une réflexion pour la création de sociétés de placement immobilier. Ces sociétés ont pour objectif de mobiliser l'épargne et à l'investir dans l'acquisition d'actifs immobiliers en vue de leur location ou de leur revente. Cette idée est l'une des manières de rendre le marché obligataire plus lucratif et stable à long terme car il s'agit de mettre des capitaux en mouvement et permettre aux investisseurs de développer le marché national, a indiqué la Cosob. Ces sociétés seront chargées de mobiliser des fonds auprès des épargnants pour les placer dans l'acquisition de biens immobiliers. L'épargnant devient un associé dans ces sociétés sans subir les inconvénients de l'investissement de l'immobilier lorsqu'il agit à titre individuel tels les retards de récupération des loyers et les délais et procédures dans la cession et gestion des biens.