En se faisant éliminer de la coupe d'Algérie, les oranais ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes.En effet, depuis le match nul ramené de Constantine, face au CSC en championnat, Cavalli, pourtant un vieux de la vieille, avait mis de la pression sur ses joueurs en multipliant les sorties médiatiques fracassantes pour annoncer que la qualification ne saurait lui échapper à Oran. Sur ce plan, Amrani, le coach du MOB, a été plus intelligent en protégeant ses joueurs de la pression et surtout en gérant son match de samedi avec art et manière. Son coaching s'est avéré payant puisqu'il a su limiter le danger du MCO, à la seule statistique de la possession du ballon. Mieux encore, il s'est même permis, à mesure que s'égrenaient les minutes du match, de porter le danger dans le camp adverse, grâce à Zerdab qui a joué en véritable électron libre. Le constat qui s'impose est que les oranais ont remporté le match sur les colonnes des journaux, oubliant ainsi que la véritable décision ne peut venir que du rectangle vert. Les camarades de Berradja ont perdu leurs moyens quand ils ont buté sur une défense constituée de deux rideaux qui n'a concédé que de rares espaces, vite colmatés par un retour massif et surtout intelligent. Le staff technique du MCO peur à loisir indiquer que le MOB a refusé le jeu en se cantonnant en défense, mais dans ce genre de matches, la manière ne compte pas et l'on ne retient que le nom de l'équipe qualifiée. Le véritable coup de maitre de Amrani, se situe à la 98' quand il a remplacé Zerdab par Chettal. Ce joueur vif et surtout intelligent a apporté plus de poids à l'entrejeu et donné du fil à retordre à la défense oranaise. En somme, la victoire ne pouvait dés lors, échapper aux protégés de Amrani qui ont fait la différence dans l'épreuve fatidique des tirs aux buts. Mansouri bien inspiré a arrêté le tir de tir de Merbah envoyant ainsi son équipe en quart de finale où elle doit affronter l'autre équipe de la capitale de l'Ouest, l'ASMO. Le MOB a non seulement privé Oran d'un derby en coupe d'Algérie, mais il a aussi, administré une véritable leçon de réalisme à Cavalli qui ne doit s'en prendre qu'à lui-même.