Tout en se déclarant fier que l'UGTA ait contribué à la stabilité du pays, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadijd Sidi Saïd, s'en est vertement pris à la CLTD qu'il accuse de vouloir «déstabiliser le pays». «Nous n'acceptons pas que la stabilité du pays soit remise en cause», a-t-il d'emblée affirmé hier à Arzew, à l'occasion du double anniversaire de la création de l'UGTA (24 février 1956) et de la nationalisation des hydrocarbures (24 février 1971). «Nous n'acceptons pas que des gens utilisent la sensibilité des jeunes et de la société pour se faire valoir», a-t-il poursuivi, allusion aux membres de la CLTD qui manifestaient hier contre l'exploitation du gaz de schiste, affirmant qu'il est formellement interdit de vouloir «casser le pays». «Nous refusons d'hypothéquer l'avenir de nos enfants», a-t-il ajouté. «Ne jouez pas avec l'avenir des jeunes et de la nation», a insisté Sidi Saïd, qualifiant les membres de la Conférence pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) de «chats» qui veulent apparaître à la télévision. «Ils utilisent les jeunes, c'est de l'enfantillage», ajoute Sidi Saïd. Aussi, a-t-il rappelé la «perte de 500 000 emplois à cause du terrorisme, mais que la paix et la stabilité sont revenues» grâce à cet homme (Bouteflika, Ndlr). «Vive Bouteflika», tonne-t-il avant que la foule nombreuse, présente à la salle omnisports 24 Février d'Arzew où a eu lieu le meeting, n'applaudisse et crie à son tour, «vive Bouteflika». «C'est grâce à lui que les larmes et le sang ont cessé», a ajouté le patron de l'UGTA, précisant qu'il a rendu le sourire aux Algériens. Aussi, il s'est dit fier que l'UGTA ait contribué au retour à la paix et à la stabilité. «L'UGTA continuera d'apporter avec fierté sa contribution à la stabilité sociale et à la préservation des acquis des travailleurs», a affirmé Sidi Saïd, ajoutant qu'elle ne ménagera aucun effort «pour être toujours à la hauteur de sa réputation historique qui l'a vue s'impliquer dans les périodes les plus cruciales vécues par le pays, à commencer par la lutte de Libération nationale». Le SG de l'UGTA a plaidé, en outre, pour la concertation et le dialogue dans toutes les situations de conflits, rappelant que son organisation a toujours adopté cette démarche, se démarquant de toute forme d'expression par la violence. «L'UGTA continuera de jouer son rôle de force économique et sociale pour la consolidation des valeurs républicaines et rejettera toute tentative de déstabilisation économique, sociale et politique», a rappelé Sidi Saïd, non sans ajouter que la philosophie de l'UGTA, c'est le dialogue ; dans ce contexte, il décochera une flèche à l'encontre de Louisa Hanoune qui ne cesse de critiquer le président du FCE, Ali Haddad, présent hier au meeting, aux côtés d'autres personnalités, en affirmant que «Haddad fait travailler des milliers de personnes». Par la même occasion, il a tenu à saluer «les nobles sacrifices consentis par les travailleurs algériens durant la lutte de Libération nationale et durant la décennie noire», soulignant que «c'est par ces mêmes sacrifices que le pays a retrouvé sa stabilité sociale, politique et économique, et ce, sous la direction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika». A Hassi Messaoud, il a prononcé quasiment le même discours axé sur la nécessité de préserver la stabilité du pays.