La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé hier une nouvelle rencontre avec les syndicats du secteur membres de la CSE, le 7 mars, pour examiner leur plateforme commune. «Une rencontre est prévue le 7 mars avec les syndicats membres de la coordination» pour discuter des problèmes demeurés en suspens, a précisé Mme Benghebrit dans une déclaration à la presse en marge de l'ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation, réitérant la disponibilité de son département à dialoguer avec le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste). Toutefois, la ministre, qui a réaffirmé les engagements pris lors des précédents rounds de négociation avec les partenaires sociaux, a estimé qu'il n'était pas possible de satisfaire «toutes» les revendications exprimées par les syndicats de l'éducation. Concernant le mouvement de protestation enclenché par le Cnapeste, Mme Benghebrit a précisé qu'il était faiblement et diversement suivi d'un établissement à l'autre, ajoutant que bien que limitée, cette grève «porte un coup au moral des élèves, notamment, déplore-t-elle, avec l'exagération par certaines chaînes de télévision du taux de suivi». Par ailleurs, des rencontres seront tenues, jeudi, avec les directeurs de l'éducation à travers le territoire national et les représentants des syndicats pour examiner les problèmes qui se posent au niveau local. Par ailleurs, et dans le même contexte, Nedjadi Messeguem, inspecteur général au ministère de l'Education, qui intervenait hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, a souhaité que la prochaine rencontre débouche sur une issue au conflit opposant le ministère à certains syndicats du secteur dont le Cnapest (en grève) et la Coordination des syndicats de l'éducation (CSE) qui ont menacé d'un débrayage. «Je pense que cette rencontre va permettre de dégeler la situation et d'aller vers un début de réponse aux revendications signalées», a-il dit. Messeguem a fait savoir que la tutelle recevra à tour de rôle ces syndicats. Les examens se déroulent dans de bonnes conditions Interrogé sur le sort des examens scolaires dans le cas où le dialogue échouerait, Messeguem a répondu : «Je peux vous assurer qu'actuellement les compositions du deuxième trimestre de l'année scolaire 2014-2015 se déroulent majoritairement dans de bonnes conditions. Néanmoins, nous avons encore des établissements dans les cycles secondaire et moyen qui n'ont pas encore démarré les compositions.» Toutefois, il a réfuté l'idée des retards dans les programmes scolaires. Le responsable, qui a parlé d'une scolarité «normale» jusqu'à la fin du mois dernier, s'est montré rassurant en soulignant que les compositions dans les établissements qui accusent des retards, généralement causés, selon lui, par les intempéries et non par la grève, auront lieu avant les vacances scolaires du printemps prévues le 19 du mois en cours. En vue de rattraper les retards accusés, le département ministériel a fait appel aux enseignants retraités pour assurer les cours de soutien les samedi et mardi et la première semaine de mars. Concernant la possibilité de réclamation du seuil dit «attaba» par les candidats au baccalauréat, l'invité de la rédaction était ferme sur la question en disant qu'«il n'est pas question de parler de seuil». A la question relative aux dernières déclarations de la ministre du secteur sur la recrudescence des cours particuliers, il a regretté que ces cours soient assurés par des enseignants de l'école publique. Cette école qui, selon lui, est malmenée en raison des tentations visant sa déstabilisation.