Les forces combinées de l'ANP, épaulées par les autres corps de sécurité engagés dans la lutte antiterroriste, maintiennent la pression sur les groupes armés affiliés à l'ex-Gspc, désormais appelé branche d'Al Qaïda au Maghreb. Depuis le début, plusieurs coups durs ont été assénés à ces groupes qui écument encore certains maquis de la wilaya de Tizi Ouzou, considérée, à l'image de Boumerdès et Béjaia, comme l'un des derniers bastions du terrorisme. Les hordes du GSPC sont acculées par les forces combinées dans de nombreuses régions. Ces derniers jours, des mouvements de troupes sont signalés dans de nombreuses régions de la wilaya de Tizi Ouzou, au nord comme au sud. L'une des plus importantes opérations de ratissage qui se poursuit encore depuis plusieurs jours déjà est celle qui se déroule dans les maquis situés à l'est d'Aït Chafaâ, dans la daïra d'Azeffoun, au nord de Tizi Ouzou. Un important groupe aurait été signalé dans ces maquis considérés comme une véritable zone de repli des irréductibles du GSPC. Ces vastes maquis ont été passés au peigne fin par les troupes de l'ANP qui traquent sans cesse les terroristes. Cette importante opération de ratissage sur laquelle n'a rien filtré a été menée dans cette zone car suspectée d'abriter de nombreuses caches terroristes, notamment au lieudit Gueroum où un officier supérieur de l'ANP a trouvé la mort et un lieutenant a été blessé suite à l'explosion d'un engin explosif enfoui sous terre. Cette opération d'envergure, comme dans la plupart des cas, a nécessité la mobilisation d'importantes troupes terrestres, voire même héliportées. Tous les moyens humains et logistiques, dont des batteries d'artillerie, ont été mis à contribution. Les frappes chirurgicales opérées par hélicoptères de combat qui ont ciblé des endroits bien précis ont abouti aux premiers jours de l'opération à la destruction de plusieurs casemates. Au moins une vingtaine de terroristes ont été éliminés depuis le début de l'année. L'un des coups les plus durs assénés au GSPC est sans doute l'élimination, le 12 mars dernier dans une embuscade tendue par l'ANP à un groupe armé près du village Tla Toghrast dans la commune de Mizrana, de l'émir Laouer, originaire de Dellys (wilaya de Boumerdès) et qui a rejoint les maquis terroristes au milieu des années 1990. Laouer était émir de la katibat El Ansar qui tétanise toute la région nord de la wilaya et qui étend ses activités jusqu'à l'est de Boumerdès. Toujours en mars dernier, trois autres terroristes ont été éliminés par les services de police à Souk El Tenine, dans la daïra de Maâtkas. Le mois d'avril a été moins sanglant. Hormis quelques descentes pour racket et approvisionnement signalées ici et là, il a été enregistré un violent accrochage dans la localité d'Aït Aggouacha, dans la région de Larbaâ Nath Irathen, accrochage qui a opposé des éléments de l'ANP à un groupe terroriste, et qui a fait deux blessés parmi les militaires. Quelques jours après, un terroriste a été mis hors d'état de nuire non loin de Mekla, sur la route menant vers Aïn el Hammam. Une autre opération a été menée dans les maquis chevauchant les deux communes des Ouacifs et Ouadhias où se réfugient des éléments de katibat ennour. Cependant, ce mois-ci a été plus sanglant dans la wilaya de Béjaïa où plusieurs attaques se sont produites ces derniers jours, notamment à Béni Ksila et à Toudja. Les terroristes ne frappent pas toujours au même endroit, question de faire diversion et de tromper la vigilance des services de sécurité.