C'est sans doute l'une des plus importantes opérations de ratissage déclenchées par les forces combinées de l'ANP depuis celle menée au mois d'avril à Aït Chafaâ, à l'est d'Azeffoun.Depuis trois jours, soit au lendemain de l'incursion terroriste opérée par un important groupe armé dans un bar à Azazga à une quarantaine de kilomètres de Tizi Ouzou, et à l'accrochage qui a opposé le lendemain de la descente un autre groupe armé aux forces combinées durant la journée de dimanche à Ifigha, l'ANP mène une vaste offensive contre les groupes terroristes qui écument les maquis de Yakourène, considérés comme l'une des plus importantes bases arrières de l'ex-Gspc, désormais appelée branche d'Al Qaïda au Maghreb islamique. Les maquis ciblés par cette importante opération qui a nécessité la mobilisation d'importants moyens, dont des troupes héliportées, sont ceux chevauchant les lieuxdits Moknéa, Assif Ousserdoun, Ifigha et le côté bas de la forêt de Yakourène. C'est à travers ces maquis que se sont dispersés les éléments du groupe traqué depuis trois jours. Cette dispersion rentre dans les techniques des groupes armés qui se scindent en petits groupes pour rendre impossible leur repérage et faciliter leurs mouvements. Même si aucun bilan n'a filtré sur cette opération qui se poursuit toujours, il n'en demeure pas moins que selon des recoupements, les hélicoptères de combat et les batteries de tirs mobilisés pour soutenir les troupes au sol ciblent des endroits bien précis susceptibles d'abriter des caches terroristes. Les bombardements entendus à des kilomètres à la ronde seraient ainsi considérés comme des frappes chirurgicales. Les bombardements gagnent en plus en intensité et tout porte à croire qu'il s'agit là d'une opération de grande envergure destinée à éliminer un important lieu de concentration des terroristes.