La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé que la date fixée pour le baccalauréat de l'année scolaire 2014-2015 sera maintenue, tout en rassurant sur les conditions de sa préparation : «Les épreuves du baccalauréat, qui sont en train de se préparer tout à fait normalement, vont se dérouler aux dates fixées», a déclaré hier Mme Benghebrit sur les ondes la Chaîne III. Toutefois, la ministre qui se veut aussi rassurante sur les moyens mis en place pour le rattrapage des cours non dispensés à cause de la grève a souligné l'engagement des enseignants qui étaient en grève d'assurer cette opération pendant la première semaine des vacances de printemps qui ont débuté jeudi. «Pour la première semaine, il a été demandé aux enseignants qui étaient en grève de reprendre leur élèves», a-t-elle dit. Et d'expliquer, tout en parlant des classes d'examen, que l'enseignant assurera le rattrapage si toute la classe est présente alors qu'il se chargera simplement du suivi en vue de remédier au retard dans le cas où le nombre d'élèves n'est pas très important. Elle estime, dans ce sens, que l'ouverture des établissements n'est pas un fait nouveau. «Ce qui est nouveau, par contre, c'est cette nécessité à devoir reprendre ce qui n'a pas été enseigné aux élèves», a-t-elle précisé. Remplacer les compositions prévues par les programmes qui n'ont pu être dispensés à cause de la grève est une suggestion faite aux enseignants par le ministère, selon l'invitée de la rédaction. Cette dernière estime que «cette année, il y a performance dans le sens où durant le premier trimestre, il y avait très peu de perturbations». A la question portant sur la possibilité de recourir au seuil ou «aataba» pour les candidats au bac en cas de non achèvement du programme scolaire, la première responsable du secteur de l'Education, a répondu : «Il faut rompre avec cet état d'esprit». Pour la ministre, l'évaluation se fera sur la base des cours dispensés dans la mesure où «l'acte pédagogique d'évaluer se fait par rapport à ce qui a été réalisé et pas sur la base d'un programme». Pour ce qui est des moyens mobilisés pour le rattrapage, Benghebrit a évoqué le rappel des enseignants retraités. «Les retraités qui ont accumulé des années d'expérience importantes sont à nouveau sollicités pour aider le système à avancer. Ils sont sollicités pour la formation des enseignants, a-t-elle précisé, tout en mettant l'accent sur la nécessité de réhabiliter les ex-Instituts de technologie de l'éducation (ITE). Par ailleurs, Mme Benghebrit a préconisé une réflexion plus profonde concernant la répétition des grèves dans son secteur.