Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) de «tout mettre en œuvre pour hâter le processus de décolonisation du Sahara occidental», a indiqué samedi un communiqué de cette organisation continentale. Le CPS a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de «tout mettre en œuvre pour assurer l'exécution rapide et effective des décisions pertinentes de l'ONU et de l'UA, devant conduire rapidement à l'organisation d'un référendum d'autodétermination pour le peuple du Sahara occidental», au terme d'une réunion vendredi au cours de laquelle il a examiné le rapport de la présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, sur l'évolution du processus de paix au Sahara occidental. Le Conseil a, dans ce sens, entendu une communication de l'envoyé spécial de l'UA pour le Sahara occidental, l'ancien président mozambicain, Joaquim Chissano, qui a porté sur les résultats de ses consultations engagées avec les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité, l'Espagne et les Nations unies. Au terme des débats, le Conseil a adopté une décision par laquelle il a, notamment, noté avec une «profonde préoccupation que quatre décennies après le début du conflit au Sahara occidental, tous les efforts visant à trouver une solution ont jusqu'à présent échoué à atteindre les résultats escomptés et que l'impasse actuelle exacerbe les tensions dans le territoire du Sahara occidental». Des négociations directes En conséquence, le CPS a réaffirmé la «nécessité et l'urgence d'efforts renouvelés en vue de sortir de cette impasse». Il a renouvelé son soutien aux appels du Conseil de sécurité pour «des négociations directes, sans conditions préalables et de bonne foi, entre le royaume du Maroc et le Front Polisario». Le Conseil a, en outre, exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU à prendre les mesures «nécessaires en vue de doter la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) d'un mandat de protection des droits de l'Homme dans les territoires du Sahara occidental». Le CPS a, également, condamné l'exploitation «illégale» des ressources naturelles du territoire du Sahara occidental et appelé, à cet égard, à un boycott «global» des produits des compagnies opérant dans le territoire du Sahara occidental. En prévision de la prochaine réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, prévue en avril prochain sur la situation au Sahara occidental, le Conseil a invité la présidente de la Commission a dépêcher l'envoyé spécial, Joaquim Chissano, à New York en vue d'exposer la position de l'UA sur la question du Sahara occidental. Dans le même temps, le Conseil a appelé la communauté internationale à apporter son «plein» appui aux efforts visant à surmonter «l'impasse actuelle». Cette décision du Conseil de paix et de sécurité témoigne de «l'engagement de l'UA dans la recherche d'une solution juste et durable à ce conflit et devant permettre au peuple du Sahara occidental d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination». Elle traduit, également, «le rôle principal de l'organisation continentale qui, depuis sa création, s'est distinguée par son attachement au parachèvement de la décolonisation du continent africain ainsi que par son soutien sans faille aux peuples en lutte pour la liberté et l'indépendance». Elle reflète, enfin, la mobilisation «accrue de l'UA et de ses dirigeants pour apporter leur plein appui aux efforts visant à surmonter l'impasse actuelle».