La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a animé hier un meeting populaire au niveau de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Elle a réitéré, à la veille de la célébration du 35e anniversaire du printemps berbère, la position de son parti favorable à l'officialisation de tamazight aux côtés de la langue arabe. Elle plaidera également pour la création d'un secrétariat d'Etat qui aura pour mission de promouvoir tamazight dans toutes les institutions du pays et pour un budget destiné à la formation des enseignants de tamazight. La SG du PT a affirmé que l'officialisation de tamazight est un acte démocratique qui permettra à la nation de s'unifier. «Tamazight est une question programmatique pour notre parti depuis sa création en 1990», affirme Hanoune qui révélera que le PT a toujours sollicité le président de la République afin qu'il procède à l'officialisation de tamazight sans la tenue d'un référendum qui constitue, insiste-t-elle, «une violation d'un droit naturel». La première responsable du PT a pointé du doigt le gouvernement qui est à «l'origine» de ces lenteurs administratives concernant l'officialisation de cette langue. «Cette question est l'affaire du gouvernement. C'est pour cela que j'appelle le président de la République à lever toutes les contraintes liées au dossier de cette officialisation», a-t-elle martelé. Mme Hanoune a déploré par ailleurs le fait que l'enseignement de tamazight soit confiné à certaines régions du pays, affirmant qu'elle lutte pour que l'enseignement de cette langue soit obligatoire au niveau de l'ensemble des établissements scolaires du pays. C'est pour cela, ajoute-t-elle, que nous proposons d'allouer une enveloppe budgétaire pour la formation des enseignants, chercheurs et cadres pour la promotion de cette langue. Hanoune ne voit d'ailleurs aucun intérêt à réviser la Constitution «sans procéder à l'officialisation de tamazight». Dans ce sens, elle appellera le président de la République à «respecter ses engagements» concernant les réformes.