A 50 ans, Mohamed Mihoubi s'est constitué une solide expérience sur les terrains. En vingt ans de carrière, il a occupé le poste d'entraîneur en chef dans une vingtaine de clubs en Algérie dont le NA Hussein Dey, le RC Kouba, le Paradou AC et l'O Médéa pour ne citer que ceux-là, mais aussi à l'étranger plus précisément dans les pays du Golfe. Il a été surtout adjoint de Georges Leekens en 2003 en sélection nationale avant de figurer dans le staff technique de l'USM Alger et du Mouloudia d'Alger. C'est d'ailleurs avec les Rouge et Noir en 2007 qu'il a eu le privilège de vivre en tant qu'assistant de Rachid Belhout sa première finale de Coupe d'Algérie, perdue au stade 5-Juillet face au Doyen (0-1). Chantre de la rigueur tactique mise au service du beau jeu, Mohamed Mihoubi a longtemps vécu dans l'ombre d'autres entraîneurs plus expérimentés certes, mais avec qui, il a fini par apprendre le métier. En posant ses valides dans la Mitidja en novembre dernier pour remplacer au pied levé le technicien franco-serbe Darko Janackovic, il a accepté de relever seul le défi proposé par le président du RCA Djamel Amani afin de remettre sur rails une équipe en proie au doute. En dépit de la difficulté de la tâche, Mihoubi a su redonner confiance en un court laps de temps à un groupe qui progressait au fil des semaines en Ligue 1. Mais lorsque le RCA s'est engagé dans la nouvelle édition de la Coupe d'Algérie, Mihoubi ne se doutait pas encore qu'il allait vivre avec sa nouvelle équipe les moments les plus forts de sa carrière. Les Bleu et Blanc, qui n'avaient jusque-là jamais dépassé le stade des huitièmes de finale de l'épreuve populaire, ont pu vivre une formidable épopée avec Dame Coupe qui les a menés jusqu'en finale. «Je suis très fier de faire partie de l'histoire du RC Arba en étant le premier entraîneur à mener cette équipe en finale de la Coupe d'Algérie. Mais je veux plus, à savoir devenir le premier coach à faire gagner un titre à Larbaâ», nous affirmé l'entraîneur du RCA qui juge que la finale de la Coupe d'Algérie, qui attend son équipe ce samedi face au MO Béjaïa, est le fruit d'un sacrifice pour tout le groupe. Mais en homme averti, Mihoubi s'attend à une mission très difficile face à une formation du MOB qui atteint elle aussi ce stade de la compétition pour la première fois de son histoire. «Cette finale sera sûrement très serrée, car, tout comme nous, l'adversaire vise le premier titre de son histoire. J'imagine que leurs joueurs seront aussi motivés que les nôtres», estime notre interlocuteur. Comment voit-il la clé du match ? Mihoubi recommande chaudement à ses joueurs de ne pas négliger un seul aspect de cette rencontre et de rester vigilants à chaque moment. «Les deux équipes ont de solides arguments à faire valoir. C'est pour cela qu'elles sont ici. Ce sont de petites choses qui vont faire la différence. Pour être sûr de ne passer à côté d'aucun détail, il faut maîtriser ses fondamentaux à la perfection», assure-t-il. Privé des services de son meneur Hocine Harrouche, expulsé le week-end dernier face au NAHD en Ligue 1, le premier responsable technique de Larbaâ a déjà un plan B en tête. «C'est vrai que ce joueur a son poids au sein de l'équipe, mais il y aura certainement quelqu'un d'apte pour le remplacer.» Le MOB favori pour cette finale ? Mihoubi ne l'entend pas de cette oreille. «Ce sera du 50/50 !», martèle-t-il. Après tout, c'est l'occasion rêvée pour avoir la reconnaissance tant convoitée…