Demain la ville de Rouiba se rappellera au bon souvenir de Hamid Benbouteldja à l'occasion de son jubilé qui réunira un riche plateau de joueurs des années 1980 qui viendra rendre hommage à ce technicien hors pair. Qui a eu l'idée d'organiser votre jubilé ? Cette idée est venue de moi-même ainsi que de mes copains de quartier de Aïn Taya. Dieu merci, c'est un projet qui s'est vite matérialisé grâce au concours de beaucoup de gens dont le directeur de la DJS, de l'APC de Aïn Taya ainsi que de certains amis. On a appris qu'il y aura du beau monde vendredi à Rouiba, notamment les anciennes gloires des années 1980 dont vous avez fait partie... Oui, tous les grands noms du football algérien ont répondu à mon invitation, à l'exception de Madjer qui est au Qatar et de Guendouz que je n'ai pas pu joindre aux Emirats. Sinon, il y aura les Belloumi, Bensaoula, Yahi, Kouici, Menad, Amara, Larbes pour ne citer que ceux-là. Pourquoi votre jubilé est programmé au stade communal de Rouiba et non pas à Aïn Taya, votre ville natale ? Tout simplement parce que le terrain du stade de Aïn Taya est dans un piteux état. Et comme j'ai joué pendant trois saisons au WA Rouiba, j'ai jugé qu'il était bien de choisir cette ville où je compte de très nombreux amis. Avez-vous des regrets dans votre carrière de footballeur ? Oui, c'est celui de ne pas avoir eu la chance de montrer ce que je valais en équipe nationale. Je pense que je méritais, en toute modestie, d'être sélectionné plus d'une fois, et c'est tout le monde qui le pensait à l'époque sauf les sélectionneurs de l'EN. Je me rappelle même qu'une fois j'avais disputé un match avec la DNC à Abidjan contre l'ASEC Mimosa pour le compte des quarts de finale de la Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe. Au lendemain de cette rencontre, un supporter de l'ASEC m'a accosté dans la rue pour me demander pourquoi je ne jouais pas en équipe nationale. Je me rappelle qu'il m'avait dit : «Est-ce que Khalef est à ce point aveugle pour ne pas t'appeler en équipe nationale ?» Avec du recul, ne pensez-vous pas que vous auriez pu avoir plus de chance d'être sélectionné si vous aviez opté pour un grand club ? Pour être franc oui. Tout le monde me reproche d'avoir fait pratiquement toute ma carrière à la DNC alors qu'à l'époque le MCA et la JSK me voulaient coûte que coûte. Je me rappelle même que Khalef m'avait fait ce reproche. Depuis, je ne cesse de me demander si mon refus de le rejoindre à la JSK n'avait pas un rapport avec ma non-convocation en équipe nationale.