Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a qualifié jeudi à Alger l'élimination de 25 terroristes à Bouira «d'opération audacieuse» et de «bond qualitatif» reflétant la capacité de l'Armée nationale populaire (ANP) et les services de sécurité à contrôler et à éradiquer les cellules terroristes. Les observateurs considèrent à juste titre que ce qui a été réalisé constitue un bond qualitatif», a indiqué M. Lamamra dans une déclaration à la presse à l'issue de son entretien avec la présidente de l'Assemblée nationale de la République serbe, Maja Gojkovic, soulignant qu'il «ne reste que des résidus de terrorisme en Algérie». Le ministre s'est félicité de la capacité de l'ANP et des services de sécurité à contrôler et à éradiquer ces cellules (terroristes), précisant que «cela confirme plus que jamais que l'Algérie est pionnière dans la lutte antiterroriste». Qualifiant l'opération «d'audacieuse et d'importante», M. Lamamra a mis en exergue «l'écho qu'a trouvé cette opération». «Le monde entier est désormais convaincu qu'il y a des pays pionniers dans la lutte antiterroriste et l'Algérie est en tête de ces pays», a-t-il soutenu. Ce genre d'opération «exige la mobilisation de forces spéciales», a-t-il poursuivi avant d'ajouter que le citoyen algérien «participe à sa manière à l'action visant à mettre un terme au phénomène du terrorisme en Algérie». M. Lamamra a affirmé dans ce contexte que «le monde entier reconnaît le professionnalisme des forces de sécurité et de l'ANP dans la lutte antiterroriste». «Il est important que d'autres parties puissent tirer profit de l'expérience de l'Algérie dans la lutte antiterroriste acquise grâce aux sacrifices de ses enfants», a-t-il encore souligné. Il a affirmé, par ailleurs, que la prochaine réunion des parties maliennes prévue le 25 mai à Alger mettra en place des «mécanismes» et un «système global» pour un cessez-le-feu et son contrôle dans le nord du Mali. Il a précisé que «il existe pas moins de trois accords sur la cessation des hostilités signés à différentes étapes du processus d'Alger», soulignant que ces derniers «ont été tantôt respectés, tantôt transgressés». D'autre part, M. Lamamra a souligné l'importance de l'«engagement des parties en conflit qu'elles soient dans le camp de l'Etat ou celui des mouvements politiques armés à respecter certaines conditions sur le terrain afin de pouvoir ouvrir la voie devant l'application de l'accord issu du processus d'Alger et contribuer à isoler les groupes terroristes dans le Nord qui veulent entretenir la confusion pour imposer leur influence sur les citoyens et maintenir un statu quo chaotique». Il a ajouté enfin que «toute évolution dans les pourparlers entre les parties est susceptible de faciliter l'application de l'accord du processus d'Alger dans ses différents volets tout comme il contribue à affaiblir les groupes terroristes».