Le potentiel criminel est très lourd et même visible sur les visages de ces deux assassins qui ont pu effacer toutes les traces pouvant révéler leur identité. Les avocats des accusés répondant aux initiales S. B. et B. F., qui ont comparu devant le tribunal criminel de Sidi M'hamed, ont du mal à trouver des justificatifs pour expliquer les actes criminels de leurs clients. D'ailleurs, la plaidoirie a dégénéré et chaque avocat a essayé de disculper son client en accusant l'autre d'être la pièce motrice de cette action diabolique. Toutefois, les deux avocats ont confirmé qu'au moins l'un des accusés est impliqué dans cette affaire qui a fait trembler toute la capitale, en date du 16 février 2007, suite à la découverte d'un cadavre dans un bar-restaurant. La victime n'est autre que le propriétaire de ce bar âgé de 74 ans. Les accusés ne sont en fait que des voisins qui ont l'habitude de fréquenter ce lieu. Un vendredi après-midi, les deux accusés se sont entendus pour se rendre dans ce bar. S.B. a déclaré qu'il a participé à la bagarre mais c'était son ami qui a tout planifié. «Nous n'avions pas l'intention de le tuer. Nous voulions juste lui dérober de l'argent», a regretté l'accusé. Et pourtant, il a reconnu que le poignard lui appartenait. Quant à B.F., il nie catégoriquement avoir participé à ce crime. «Après avoir accompli la prière du vendredi, je me suis rendu dans ce quartier pour voir mon père qui y vit avec sa deuxième femme quand j'ai rencontré S.B., un ami, qui m'a invité à prendre un verre. Au départ, j'ai refusé mais comme il insistait, j'ai accepté de l'accompagner mais je n'ai pas bu ce jour-là. Quand j'ai quitté le bar, je l'avais laissé se bagarrer avec le propriétaire car il n'avait pas d'argent pour payer», a relaté ce deuxième accusé qui croyait s'en sortir. Il voulait jouer au malin, oubliant que la fréquentation de deux milieux contradictoires peut se retourner contre lui et remettre en cause la fiabilité de ses propos. En effet, le procureur qui a qualifié l'affaire d'acte irréparable a requis la peine capitale à leur encontre. Cette peine a été maintenue et les accusés ont été condamnés à cette lourde sentence.