Les forces irakiennes ont repris mercredi aux éléments du groupe autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) deux quartiers au sud de Ramadi, chef-lieu de la province occidentale d'Al-Anbar, en Irak, ont annoncé des responsables. L'armée, la police, et les unités de mobilisation populaires (Hachd al-Chaabi en arabe), force paramilitaire, ont affronté des éléments de l'EI avant de reprendre totalement le quartier d'Al-Taech et celui d'al-Hmeyrah, a précisé un colonel de l'armée. «Les combats ont forcé l'EI à fuir» et «les forces irakiennes et de Hachd ont pris le contrôle des deux quartiers. Elles ont aussi réussi à entrer dans l'université d'El-Anbar, mais doivent encore la libérer», a-t-il ajouté. Al-Hmeyrah, Al-Taech et l'université sont situés de l'autre côté de la route principale qui entoure Ramadi, chef-lieu de la province occidentale d'Al Anbar, la plus vaste d'Irak. L'EI a pris Ramadi le 17 mai, après une vaste offensive et une retraite des forces irakiennes. La reprise des deux quartiers intervient après le lancement par l'armée irakienne d'une opération de libération d'El Anbar. Des milliers d'hommes y participent. Des unités ont pris position à quelques kilomètres à l'est de la ville, d'autres avancent vers le nord. Raja al-Issaoui, membre du conseil provincial d'Al Anbar, a estimé que la reprise des deux quartiers au sud de la ville était «importante pour couper les lignes de ravitaillement» de l'EI. Plus de 25 000 étrangers dans les rangs de l'EI et d'El Qaïda Plus de 25 000 ressortissants d'Europe et d'Asie ont rejoint les rangs des organisations terroristes Al Qaïda et le groupe autoproclamé Etat islamique, selon des données de l'ONU rapportées hier par des médias russes. «Le réseau international des groupes extrémistes liés à Al Qaïda, dont l'EI qui s'en est dissocié, compte aujourd'hui plus de 25 000 ressortissants de plus de 100 pays membres de l'ONU, d'Europe et d'Asie notamment», selon les données présentées au Conseil de sécurité par le Comité des sanctions contre Al Qaïda de l'ONU, rapportées par le site électronique russe Sputniknews. La plupart de ces étrangers qui rejoignent les groupes terroristes en Syrie et en Irak sont des hommes âgés de 15 à 35 ans, principalement motivés par l'idéologie extrémiste. Les autres raisons qui les poussent à adhérer à ces organisations sont la rémunération ainsi que la lassitude liée à la vie quotidienne dans leurs pays d'origine. Il existe de nombreuses filières permettant de recruter de nouveaux combattants. Selon les mêmes informations, des centres de recrutement ont été repérés dans les écoles de Grande-Bretagne, dans les prisons et dans les lieux de culte en France. En 2015, des éléments de l'EI ont tenté de créer leur propre réseau social baptisé Khelafabook.