Les mouvements religieux extrémistes veulent déstabiliser la référence religieuse unificatrice de l'Algérie, caractérisée par l'adoption du rite malékite, a affirmé, hier à Aïn Defla, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa. Intervenant en marge du 11e colloque portant sur le rite malékite, ouvert en matinée à la maison de la culture de la ville, le ministre a indiqué que ces mouvements aspiraient à avoir un «pied en Algérie» en faisant douter de l'héritage religieux se rapportant au rite de l'imam Malik Ibn Anas, un des rites musulmans de référence. «Si de nombreux pans de la population algérienne et du Maghreb arabe ont opté, de façon générale, pour le rite malékite, c'est parce que ce dernier se caractérise par son dynamisme et qu'il tient compte de leurs intérêts et préoccupations», a-t-il dit, faisant remarquer que le suivi de ce rite, dans sa pratique, a créé un «modèle de vie» pour la population de cette région. M. Aïssa a noté qu'il n'y a «pas de recul» de la pratique du rite malékite en Algérie dont les adeptes sont les partisans de la sunna, relevant que cette tradition religieuse est dans son «fief». Une instance chargée de l'émission des fetwas avant la fin de l'année Une instance officielle chargée de l'émission de fetwas devrait être opérationnelle avant la fin de l'année en cours, a annoncé, hier à Aïn Defla, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa. Une proposition portant sur ce sujet sera présentée prochainement pour débat au gouvernement, a indiqué, à ce propos, le ministre en marge du 11e colloque sur le rite malékite, ouvert en fin de matinée à la maison de la culture de la ville. La future instance chargée de l'émission des fetwas et de leur unification «aura un caractère scientifique et religieux à la fois» dans la mesure où, outre des savants en sciences de la religion, elle comptera également des spécialistes en médecine, en économie et dans d'autres domaines, a souligné le ministre. Notant que cette instance «sera la référence officielle du pays en matière de fetwas», le ministre a affirmé que son premier responsable «ne sera pas désigné, mais élu par des muftis connus en Algérie».