Le ministre, qui intervenait à l'ouverture du 10e colloque international sur le rite malékite qui se tient à la maison de la culture Emir-Abdelkader d'Aïn Defla, a indiqué que la référence à l'imam Malik dans les pays du Maghreb arabe s'est faite dès les premiers temps de manière « délibérée ». Il a mis l'accent sur le fait que le rite malékite n'a pas recouru, tout au long de son existence, à l'exclusion des autres rites religieux, donnant en guise d'illustration la région du M'zab en Algérie où les rites malékite et ibadite ont de tout temps cohabité. La souplesse du rite malékite et sa capacité à s'adapter et se moderniser grâce à la dynamique de jurisprudence ainsi que son ouverture sur les autres courants constituent des facteurs qui lui ont permis de perdurer, a-t-il souligné. Sur la prononciation de fetwas, M. Aïssa a indiqué qu'elle doit faire partie des missions du Conseil scientifique du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et pas d'une autre partie. Le ministre a précisé que le Conseil scientifique du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs sera interpellé au début du mois prochain pour se prononcer sur un certain nombre de sujets à l'origine de questionnements chez les fidèles. Ces sujets ont trait aux crédits accordés dans le cadre de la zakat, à l'égorgement des animaux après les avoir assommés, à la possibilité d'effectuer le pèlerinage aux Lieux-Saints de l'Islam au regard de la situation actuelle marquée par la propagation du coronavirus, a expliqué le ministre. Les muftis et les secrétaires généraux des conseils scientifiques des wilayas, des chercheurs universitaires de renom prendront part à la rencontre en question, a précisé le ministre, ajoutant que le Conseil scientifique du ministère doit constituer le cadre idoine pour aborder ces sujets. Le ministre a, par ailleurs, rappelé que les divergences vécues ces derniers temps à Ghardaïa ne sont pas d'ordre confessionnel ou liées aux rites religieux. « Le contenu de certains prêches présentant le rite malékite comme étant l'ennemi du rite ibadite est également condamnable », a ajouté M. Aïssa, faisant remarquer que la population a cohabité pacifiquement. Notons que le coup d'envoi de ce rendez-vous international, marqué par la participation de huit conférenciers venus de l'étranger, a été donné par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, accompagné du conseiller à la présidence de la République, Ali Boughazi, et du ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, initiateur de cette manifestation religieuse et scientifique du temps où il était wali d'Aïn Defla.