Bilans positifs pour les contrats de performance Depuis la signature des contrats de performance avec les différentes directions des services agricoles de wilaya à la fin de l'année 2008, plusieurs filières ont enregistré des résultats encourageants. Malgré un démarrage difficile, des résultats concluants sont déjà signalés, en attendant d'autres plus tangibles à partir de 2010. L'année agricole 2008-2009 est exceptionnelle sur plusieurs plans. Pour la filière oléicole, certaines wilayas comme Sétif, Béjaîa, Tizi Ouzou et Boumerdès ont dépassé un taux d'évolution de 150%. Par rapport à 2008, cette filière a connu une hausse de 87%, passant de 2,5 à 4,7 millions de quintaux. La pomme de terre à un prix raisonnable Après avoir connu des erreurs depuis sa mise en place, en juillet 2008, le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (SYRPALAC) sera consolidé dans les prochains mois. Une nouvelle superficie de 6 000 hectares est identifiée à travers le territoire national pour la culture de la pomme de terre. Cette production sera utilisée pour alimenter le système en période de soudure principalement. Pour la pomme de terre de primeur, une production de plus de 727 000 quintaux a été réalisée. Quant à la production de l'arrière-saison, la quantité produite est de 7,38 millions de quintaux. Moins de terres en jachère Parallèlement au projet d'augmentation des surfaces agricoles destinées aux céréales, laissées en jachère auparavant, le ministère engagera une stratégie visant à "sécuriser l'alimentation du bétail". Il ne sera plus question de laisser les terres en jachère pour garantir une alimentation du bétail. Des actions sont déjà entreprises pour encourager l'investissement dans la production de l'aliment du bétail. Outre la création d'un stock pour l'alimentation animale, cette nouvelle démarche permettra de consacrer les terres agricoles aux céréales et à d'autres produits comme les légumineuses et la pomme de terre. Une superficie de 250 000 hectares est déjà identifiée dans la wilaya de Djelfa pour produire du fourrage. Selon les prévisions, un cheptel composé de 4 millions de têtes sera alimenté à partir de cette zone. Le cheptel, insistera le ministre, est un capital à renforcer pour atteindre l'un des objectifs de la sécurité alimentaire. Parmi les propositions émises figure le stockage du son, de la luzerne et la culture des légumineuses alimentaires. "Il faut intéresser les investisseurs pour lancer des projets dans cette branche d'activité", a souhaité le ministre, qui n'a pas manqué de signaler qu'il s'agit "d'une dynamique à long terme". Une production de plus de 60 q/ha Pour la récolte céréalière de cette année, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a mobilisé l'ensemble des moyens de stockage. S'attendant à une récolte exceptionnelle, le ministre a donné quelques indices de cette production, estimant les rendements à 60 qx/ha dans certaines régions. Outre une pluviosité importante, la superficie emblavée est de 3,1 millions d'hectares, a-t-il avancé. L'OAIC s'attelle à présent à constituer un stock stratégique en termes de semences, a annoncé le ministre sans donner le moindre détail sur cette question. 10 milliards de DA pour l'irrigation Un montant de 10 milliards de DA sera consacré aux projets destinés à l'irrigation des surfaces agricoles. Il s'agira notamment de la réutilisation des eaux usées assainies dans l'irrigation des périmètres limitrophes des stations d'épuration. L'eau sera fournie gratuitement aux agriculteurs, annonce le ministre. De son côté, l'Office national de l'irrigation et du drainage (ONID) contribuera à cette opération par l'équipement des périmètres. Des concours pour valoriser les filières Rachid Benaïssa a estimé que la valorisation des différentes filières passera par l'organisation des concours et des fêtes nationales pour chaque produit. Il annonce également l'organisation, à partir de l'année prochaine, d'un salon national dédié à la filière agricole. La politique du renouveau rural nécessitera l'intégration de plusieurs secteurs. Les dispositifs sont en place et les fonds sont disponibles, a insisté le ministre qui a annoncé, par la même occasion, l'actualisation de la carte nationale de désertification et celle de l'inventaire forestier.