La gestion des déchets hospitaliers continue de poser problème à Oran. En effet, il y a environ deux ans, un scandale d'incinération de déchets générés par l'EHU du 1er Novembre dans une ferme isolée, à l'air libre avait éclaté et à ce jour, les conclusions de la commission d'enquête mise sur pied par les services de l'environnement n'a pas révélé ses conclusions. Seulement, au début de cette semaine, une trentaine de 30 sacs remplis de déchets hospitaliers ont été découverts sur la RN11, non loin de la localité de douar Belgaïd. A la suite de cette découverte, une enquête a été ouverte par les services de sécurité en vue d'identifier les auteurs de cette infraction qui ont jeté ces déchets dans un site non approprié, sans se soucier du danger que cela représente. Les sacs comprenaient des seringues, des compresses et des poches de collecte de sang, entre autres. Sans schéma précis, ni directives proposant des alternatives, la gestion des déchets spéciaux appelés aussi déchets des activités de soins à risque infectieux (Dasri), se fait au gré des jours et des circonstances. Laboratoires d'analyses, hôpitaux, jusqu'aux cabinets dentaires ou vétérinaires, chacun de ces lieux de soins génère des quantités énormes de détritus qui s'évanouissent dans la nature. La direction de l'environnement de la wilaya d'Oran a recensé 118 établissements de santé générant annuellement près de 5000 tonnes de déchets spéciaux. L'élimination de ces déchets d'activités de soins n'est ni organisée, ni structurée, ni sécurisée dans la majorité des établissements hospitaliers et en particulier les cliniques privées. Le ministère de la Santé a mené fin 2006, une enquête nationale auprès de 90 hôpitaux publics des 48 wilayas afin de connaître les modalités de gestion et d'estimer les gisements des déchets de soins.