La direction de l'environnement de la wilaya d'Oran a recensé 118 établissements de santé générant annuellement quelque 4.800 tonnes de déchets spéciaux. Dans le but de traiter et de gérer efficacement tous les déchets des activités des soins à risques infectieux (DASRI), le service de chirurgie générale du Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO) vient d'être doté d'un banaliseur. Il s'agit d'un nouvel appareil très sophistiqué utilisé actuellement en Europe et apte à neutraliser complètement les germes. Le «banaliseur» remplace l'incinérateur et procède également à la stérilisation des déchets devenant des déchets ménagers «ordinaires», qui seront brûlés. Par conséquence, il réduit le risque de contamination à zéro. Cette expérience devra être généralisée pour toucher l'ensemble des services du CHU d'Oran. Toutefois, la problématique de la gestion des déchets spéciaux se pose toujours au niveau de plusieurs structures de soins privées et publiques. Sans schéma précis, ni directives proposant des alternatives, la gestion des déchets spéciaux, appelés aussi déchets des activités des soins à risques infectieux (DASRI) flotte au gré des jours et des circonstances. Incinérateur Laboratoires d'analyses, hôpitaux, jusqu'aux cabinets dentaires ou vétérinaires, chacun de ces lieux de soins génèrent des quantités énormes de détritus qui s'évanouissent dans la nature. La direction de l'environnement de la wilaya d'Oran a recensé 118 établissements de santé générant annuellement quelque 4.800 tonnes de déchets spéciaux. L'élimination de ces déchets d'activités de soins n'est ni organisée ni structurée, ni sécurisée dans l'ensemble de nos établissements hospitaliers. La plupart disposent d'un incinérateur installé dans l'enceinte même de la structure, complètement dépassé et hors normes. Le ministère de la Santé a mené, fin 2006, une enquête nationale auprès de 90 hôpitaux publics des 48 wilayas afin de connaître les modalités de gestion et d'estimer les gisements des déchets de soins. L'enquête a dévoilé, dans certains hôpitaux, que les déchets sont encore parfois collectés à mains nues ou directement acheminés vers les décharges et/ou brûlés in situ soit dans des «brûleurs» ou incinérateurs, soit à ciel ouvert. Notons qu'un lit d'hôpital produit un kilogramme de déchets par jour.