Leon Panetta, le directeur de la CIA, a déclaré lundi soir que «la menace posée par l'Iran mobilisait toute l'attention» des Etats-Unis. «L'Iran continue à développer sa technologie d'enrichissement de l'uranium et sa technologie nucléaire appliquée aux missiles balistiques, ce qui représente une menace pour l'avenir», a déclaré Panetta qui s'exprimait à Los Angeles. Il s'agissait de la première intervention publique du patron de la CIA depuis sa nomination au mois de février. Le chef du renseignement américain a indiqué que la collecte d'informations sur les intentions de l'Iran constitue une priorité absolue pour la CIA, mais il a reconnu que cela constituait «une tâche difficile». «Nous devons poursuivre nos efforts pour disposer d'une image aussi exacte que possible de ce qu'il se passe et des capacités de l'Iran», a dit Panetta. L'Iran a occupé une large part des deux heures d'entretiens qu'ont eues le président Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou dans le Bureau ovale lundi. En cas d'échec de la diplomatie pour convaincre l'Iran de cesser ses activités nucléaires, Israël n'a pas écarté de mener des frappes militaires sur le territoire de la République islamique. «Il s'agit d'une menace existentielle en ce qui concerne la sécurité d'Israël, mais aussi parce que l'Iran fait des progrès constants vers la capacité nucléaire militaire», expliquait dimanche soir le conseiller à la sécurité nationale de Netanyahou. Obama, qui a adopté une approche diamétralement opposée à celle que suivait l'administration Bush, a dit ne pas voir de justification à fixer un «calendrier artificiel» à la politique d'engagement qu'il tente de mettre en oeuvre avec Téhéran. Il a indiqué toutefois son souhait d'enregistrer des progrès avant la fin de l'année et précisé qu'il ne se priverait pas d'une «gamme de mesures», y compris des sanctions, si Téhéran poursuivait son programme nucléaire, dont Américains et Israéliens sont persuadés qu'il vise à doter la République islamique de l'arme atomique. «L'important est de faire en sorte qu'il y ait un calendrier clair. D'ici la fin de l'année nous devrions percevoir si ces discussions (avec l'Iran) commencent à produire des bénéfices significatifs», a dit Obama.