L'organisation terroriste appelée Etat islamique ou Daech qui œuvre à la destruction de plusieurs pays, dont la Syrie, le Liban, l'Irak et la Libye et qui a revendiqué, il y a quelques jours, l'attentat criminel contre l'ambassade d'Algérie en Libye, compte, dans ses effectifs, un grand nombre de ressortissants français, pas seulement parmi les civils mais également parmi d'anciens militaires. La radio RFI révèle qu'une dizaine d'anciens militaires français combattent sous l'étendard djihadiste en Irak et en Syrie, principalement pour l'EI. Cette information a été confirmée, hier, par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui évoque toutefois des cas «extrêmement rares». D'après le journaliste David Thomson, auteur de l'article et spécialiste de la mouvance djihadiste, l'un d'eux se trouverait à la tête d'un groupe d'une dizaine de jeunes combattants français qu'il aurait formés aux armes dans la région de Deir ez-Zor, à l'est de la Syrie. D'autres soldats, des jeunes d'une vingtaine d'années, seraient experts en explosifs. Parmi les djihadistes, figureraient d'anciens soldats de la légion étrangère, mais aussi d'ex-parachutistes. A en croire le reporter, certains d'entre eux ont eux-mêmes annoncé leur passé de soldat français sur les réseaux sociaux. La révélation de ces cas est hautement problématique pour la France. Bien plus que le millier de Français déjà impliqués dans le djihad en Syrie, «ces combattants d'un nouveau genre», comme les qualifient des médias français, «demeurent extrêmement dangereux puisqu'ils ont été formés au maniement des armes en France, et pourraient causer d'autant plus de dégâts s'ils revenaient dans l'Hexagone». En octobre dernier, le site américain, d'après l'hebdomadaire l'Express, qui a retracé son parcours, «le jeune homme avait simplement participé à un state d'entraînement sportif près de l'école Saint-Cyr, ce qui a entraîné la confusion du site américain», est-il rappelé. Les terroristes de Daech semblent, donc, avoir érigé des camps d'entraînement en sol français pour aller égorger et massacrer des civils en Syrie en en Irak et perpétrer des attentats à l'explosif au Liban. Cette situation représente un véritable danger pour la Syrie, l'Irak et le Liban, et également pour la France puisque les djihadistes français ne manqueraient pas de perpétrer des attentats terroristes en France comme ceux commis à Paris, récemment. La France forme le plus gros bataillon des djihadistes européens «Selon un dernier état des lieux des services de renseignement porté à la connaissance du Figaro, le nombre global de Français et résidents impliqués dans le djihad est passé de 555 à 1281 entre le 1er janvier et le 16 janvier 2014, soit un bond de 130% en un an ! «Il ne se passe pas une semaine sans que l'on enregistre entre 10 et 15 cas supplémentaires», grimace un policier spécialisé. «Plus que jamais, la France forme le plus gros bataillon des volontaires européens», écrit ce journal. La politique du président François Hollande envers la Syrie, fournissant des armes et soutenant politiquement «l'opposition syrienne» formée, en partie, par des terroristes auteurs de crimes de guerre, a encouragé «les djihadistes français à se joindre à ce conflit et, par là, favoriser le renforcement d'Al Qaïda et Daech en effectifs humains. Les mêmes djihadistes français menacent, aujourd'hui, la France après avoir égorgé et décapité des civils syriens et irakiens en Syrie et en Irak. De nombreux observateurs de la scène géopolitique incombent la poursuite de la guerre en terre syrienne et l'apparition du terrorisme en France à la politique de François Hollande envers la Syrie.