Vendeur de bijoux en or, B.A. travaillait dur afin d'aider sa famille. A aucun moment il n'a cru se retrouver en prison pour homicide volontaire avec préméditation. Une semaine après le drame, alors que les éléments de la Gendarmerie nationale poursuivaient leur enquête, l'accusé avait appelé son avocate pour l'informer de ce qui lui était arrivé. L'avocate connue pour ses compétences et sa clairvoyance lui avait proposé de se rendre en sa compagnie auprès du procureur de la République qui avait immédiatement procédé à son arrestation. Lors de l'audience, l'accusé a déclaré avoir répondu à la provocation du défunt H.M.R., qui l'attendait pour lui régler son compte. La victime âgée de vingt-deux ans s'était déjà bagarrée avec son tueur pour une affaire de bague que ce dernier a refusé de lui remettre avant de percevoir l'argent. La victime s'est sentie humiliée. Habituée à avoir tout ce qu'elle voulait de force, elle fit appel à son frère. Ce dernier, plein de rancune, a sorti son couteau et a balafré l'accusé à la joue. La blessure était tellement profonde que la cicatrice marquant son visage était très visible. Depuis cet événement, la victime, qui est l'agresseur et le frère aîné, ainsi que ses trois frères, n'ont jamais cessé de le provoquer, faisant usage, à chaque fois, d'armes blanches. L'avant-dernière agression remonte à l'année 2006, au cours de laquelle l'accusé avait attaqué le défunt en lui assénant quatorze coups de poignard. Mais la victime l'avait échappé belle à cette époque-là. La violence entre ces jeunes habitants de deux quartiers voisins à Bachdjarah ne connaît pas de répit et continue à embrouiller leurs relations. La dernière en date remonte au 19 mai 2008 qui coûta la vie au jeune de vingt-deux ans et valut l'emprisonnement de l'accusé. Bien qu'il soit connu pour sa bonne conduite dans le quartier, il n'a pas su s'y prendre et se retrouve de nouveau devant le tribunal. Cette fois-ci pour des charges bien plus lourdes que celles des affaires précédentes. C'est pourquoi le procureur général a requis la peine capitale à son encontre. Toutefois, le jury qui a pris en considération les circonstances atténuantes l'a condamné à vingt ans de réclusion.